En octobre 1973 les pays producteurs de pétrole augmentaient drastiquement leurs prix. Les responsables politiques nous ont alors expliqué que nous vivions une crise majeure.
Depuis 26 ans nous sommes toujours en crise.
Vous n’en avez pas « raz le ponpon » de vivre en crise ? D’être dirigé par des politiciens qui n’ont jamais osé repenser leur modèle de gestion de la société ? Des politiciens qui se chamaillent comme des enfants des classes maternelles. Des politiciens qui vont même jusqu’à dire que ce n’est pas de leur faute.
Vous supportez sans bouger ? Moi pas !
Je trouve la politique actuelle d’une platitude totale, je dirai même qu’elle est pathologiquement pathétique, sans intérêt, sans passion, sans vision, sans valeurs. L’électroencéphalogramme est plat et le cœur mécanique.
Pas de leader, seulement quelques vieux caciques plus ou moins charismatiques qui nous proposent des lois, des promesses, qui réagissent par réaction.
Mais en final quel projet pour le Québec ?
Que veut-on devenir, quel pays sommes-nous en train de construire ?
Vous pouvez répondre à la question ?
Ma seule façon de le faire serait de tracer une tangente plus ou moins aléatoire au milieu d’un imbroglio de promesses, de lois, de copinages et de démagogie.
Si j’y intègre les tendances socio-économiques, les évolutions sociologiques, l’état de la planète, les données financières et écologiques, en final j’aboutis à la triste conclusion que les femmes et les hommes politiques n’ont aucun projet, aucun leadership, aucune vision.
Ils naviguent à vue sur un bateau qui prend l’eau… « Mais pas de problème camarade c’est le peuple qui écope ! »
J’en entends certains me dire : « tu te trompes, nous on a un projet, on veut l’indépendance du Québec, ça c’est un projet ! »
Hélas non mon ami ! L’indépendance du Québec serait projet si tu pouvais me dire dans quel but et pour quel résultat tu veux l’indépendance du Québec. Explique moi ton plan stratégique, tes ressources, tes moyens, ta vision à 10 ans, explique moi les avantages, les bénéfices pour la population. Dis moi comment tu vas gérer les interdépendances avec les autres pays du monde et comment tu vas être autonome sans entrainer la population dans un marasme économique et social… vas-y, je t’écoute !
Aujourd’hui, pour moi, cela ressemble à un cri du cœur, cela me fait penser à un adolescent qui dit à ses parents : « je veux mon indépendance !!! Auquel cas je lui répondrai : « pas de problème, tu veux ton indépendance, explique moi ce que tu vas en faire, comment tu vas en vivre et ce que tu vas construire avec cette indépendance »
Un projet politique est une ambition pour son peuple, pas un saupoudrage de mesures démagogiques pour servir les ambitions d’un chef.
Un projet politique repose sur des valeurs humanistes fortement ancrées, non pas seulement dans le discours, mais également dans le comportement des leaders et de ceux qui les entourent.
Or les comportements de nos tribuns actuels sont déplorables, d’un niveau intellectuel et sociétal à pleurer et souvent d’une incohérence totale.
Un projet politique tient debout avec des valeurs comme le respect, l’engagement, l’opiniâtreté, la transparence, le courage… Voulez vous qu’on parle des dernières affaires et des derniers choix politiques ? Dites moi si vous y retrouvez des valeurs humanistes ?
Les politiciens s’imaginent être des héros, des leaders, ils sont creux, ils sont vides, parfois bons techniciens maïs souvent déplorables orateurs, des pédagogues exécrables.
Dans leur discours rien ne reflète l’ambition pour leur pays, leur vision d’avenir, leur passion, leurs valeurs. Ce ne sont pas des leaders mais des dealers de promesses électorales.
Certains ont du charisme mais du leadership certainement pas ! Ne confondons pas !
Un projet politique repose sur le sens du dialogue, de la dialectique, de la confrontation intelligente. En dehors d’affrontements stériles qui n’ont rien à voir avec de la confrontation pertinente, vous entendez, vous voyez quoi ?
Des politiciens qui s’interpellent, s’invectivent, se montrent du doigt, se dénoncent, se calomnient…
Quel spectacle pathétique de ces hommes et ces femmes imbus de leur pouvoir, gonflés de certitudes, pathologiquement focalisés sur leur image dans le seul but de se faire réélire.
Quel modèle pour la société, pour nos enfants !
Et vous dites après cela que le Québec manquent de leader, d’entrepreneurs, que les gens ne votent plus, qu’ils se désintéressent de la «chose» publique ?
Où sont les exemples de probité, d’honnêteté, de rigueur, de discipline, d’engagement, de partage qui forment une société dynamique, créative, humaine ?
Un projet politique repose sur un vrai leadership noble ou l’ego est au service de sa communauté et non de soi ou de ses petits amis.
Un vrai leader ne passe pas son temps à se justifier, à se défendre, à démontrer qu’il a raison, à agresser ceux qui ne sont pas en accord, à faire des procès.
Un vrai leader se tient debout, il porte un projet, il est ancré dans ses valeurs, ses convictions sont justes et partagées.
Un vrai leader à des comportements nobles, il participe à notre identité, il nous apporte de la fierté.
Qui peut me définir l’identité du Québec aujourd’hui, qui peut me donner le nom de ce leader ?
Qui peut m’expliquer les valeurs que nous proposons, que nous défendons, que nous produisons ? Je parle des valeurs humaines, celles qui rassemblent, qui fédèrent, qui allument !
La politique est devenue un produit de consommation bas de gamme. Un ensemble d’ingrédients plus ou moins génétiquement modifiés dont la date limite de consommation est de plus en plus courte.
Bref ! Nous sommes écœurés, indigestion et crise de foi (sans e c’est volontaire). On a la gueule de bois, ils nous soulent !
Tout est mélangé, la valeur des mots disparaît, les phrases sont des mots de « JE » image et identité façonnent l’illusoire imposture du pouvoir, les seules valeurs sont celles du paraître et de l’argent.
Alors quand tout se confond dans une nébuleuse manipulatoire ne me dites pas que nos politiciens sont des leaders.
Un vrai leader politique est capable de stratégies innovantes, un vrai leader politique est un exemple, un moteur, un espoir, il est porté par son âme, on a envie de le suivre. Je ne nommerai personne, mais là, là en ce moment vous avez envie d’en suivre un ?
Tout est à repenser, à créer, nous avons toutes les capacités pour prendre un leadership mondial dans certains domaines mais nous n’avons pas de leaders visionnaires et encore moins stratégiques pour le faire.
Alors quand on sait que notre fiscalité n’est plus adaptée aux temps actuels, que nos régimes sociaux sont dépassés par les événements, que l’éducation n’est plus qu’un pâle représentation de nos racines, pour ne parler que de ces 3 grands chapitres, il est grand temps qu’un leader se lève et apporte le changement, la force, les croyances, la vision et l’ambition pour faire autrement, pour construire un avenir et montrer l’exemple.
Devenir un modèle aux yeux du monde, vu l’état du monde, la place est à prendre.
A l’heure qu’il est, personne n’ose dire la vérité. Syndicats et politiques jouent au jeu des dupes et des cocus volontaires, chacun prépare son élection.
Nous sommes en train de détruire et de gaspiller les richesses que nos parents et grands parents ont développées depuis des siècles en travaillant forts et longtemps. Nous nous comportons comme des enfants qui croient à la pensée magique, parce qu’aucun vrai leader n’est capable de dire la vérité et de vivre dans la réalité.
Nous faire croire que sans effort, sans engagement, sans respect, sans créativité, on peut vivre libre et riches….qu’ils ne faut rien changer, pas évoluer, pas prendre de risques et que le gouvernement s’occupera de tout, est bien la démonstration de la pathétique platitude manipulatoire des politiques.
Didier reinach