Bavure de la chasse à La Jenny : ça bouge dans le noir ? Tu tires !

Publié le 03 novembre 2010 par Taomugaia

Ce qu'il y a de merveilleux avec la racaille des talus, c'est qu'elle ne doute de rien. Droite dans ses rangers, neurones désactivés, elle ose tout.
Quel que soit le coin où elle se trouve, c'est un peu comme chez elle, tout compte fait. Les autres n'ont rien à y faire... Elle dispose des lieux, été comme hiver, le jour et la nuit. Qu'il tempête ou qu'il fasse soleil.
Sais-tu pourquoi elle ose tout, la vermine des bosquets ? Parce qu'elle a une arme, un gros fusil ; elle a le droit de l'avoir et de l'utiliser car elle a un permis. Un permis de tuer, de mutiler, de blesser, obtenu aisément à partir du moment où elle a saisi qu'un oiseau a deux pattes et un sanglier, quatre.
Et reprenant le trait d'humour de Patrick Timsit," Comme disait mon grand-père, tous les ans il y a de plus en plus de cons mais cette année, j'ai l'impression que les cons de l'année prochaine sont déjà là", j'effectue une splendide transition pour te causer de ce viandard qui a littéralement explosé les deux hanches d'un joggeur, jeudi 28 octobre dernier.
Il faut préciser que la balle, c'était du gros...Car destinée à un sanglier.
Je te raconte: le chasseur, accessoirement gardien d'un domaine résidentiel dans le Médoc, pas loin de Lège-Cap Ferret, en avait marre que les sangliers viennent labourer le green du golf de ce village de vacances.
Particulièrement au fait de la règlementation et des consignes de sécurité en matière de chasse, il est donc sorti vers 21 heures, alors qu'il faisait nuit noire, pour buter du Sus scrofa.
Il a vu quelque chose bouger. Il a entendu un bruit.
Il a tiré.
Il a flingué un vacancier (50 ans) qui faisait son jogging dans l'enceinte du camp.
Le malheureux a été grièvement blessé et a été transporté au CHU de Bordeaux.