Le don d'Adèle d'Alice de Poncheville est un roman de littérature jeunesse paru en septembre 2010, et qui fait donc partie de la grande fournée de ce que l'on appelle "la rentrée littéraire", qui nous permet chaque année de faire de belles découvertes... mais également d'avoir de cuisantes déceptions...
4e de couverture : "Je regarde maman et j'entends des dizaines de : Ma chérie, mon petit
amour. Mon canard en sucre, ma grande fille à moi que j'aime. Elle non
plus n'a pas parlé. Pas avec sa voix normale, enfin, celle qui sort de
sa bouche. Alors quoi ? J'essaye de faire le vide en moi, mais j'entends
toujours. Et je crois bien que ce que j'entends, c'est la voix de leurs
esprits." La première fois qu'Adèle est partie se balader en patins à
roulettes, elle a fait une chute et a perdu connaissance. À son réveil,
elle n'est plus la même. Elle est désormais capable d'entendre ce que
pensent les autres. D'abord déstabilisée, Adèle se confie à sa meilleure
amie, Prudence, qui l'encourage à utiliser ce nouveau pouvoir.
L'occasion se présente quand Adèle voit sa tante dans un reportage du
journal télévisé. Sylvie vit dans le Jura, à Toissans, où des incendies
font rage. Est-ce l'œuvre d'un pyromane ? Un phénomène naturel ? Les
experts sont perplexes. Intriguées, Adèle et Prudence décident de partir
en vacances chez Sylvie pour essayer de résoudre ce mystère. Après
tout, à quoi bon avoir un don si on ne s'en sert pas ?
Ce
récit relate donc les aventures d'Adèle, une adolescente comme les
autres, qui se découvre un don très particulier suite à un
accident de patin à roulettes : elle peut désormais entendre les
pensées des personnes qu'elle rencontre, il suffit pour cela qu'elle
les regarde. Ce don, va notamment lui permettre de découvrir
l'identité du pyromane qui terrorise le village de Toissans et de
mettre à jour un lourd secret de famille, qui se cache derrière la disparition de son père.
Bon, autant le dire tout de suite, je n'ai pas aimé. Style insipide, intrigue du niveau des "feux de l'amour" (le secret de famille qui est le fil conducteur du récit est assez fantaisiste, façon saga de l'été sur M6...), dialogues entre adolescentes assez surréalistes... Paradoxalement, ce qui dessert notamment le livre (à mon avis), c'est le fait d'être parfois trop "bien écrit" : l'héroïne est censé être une jeune adolescente mais ses réflexions tournent parfois à la démonstration littéraire. Par ailleurs, on peut s'étonner de ses liens d'amitié assez étroits (et risibles?) avec son professeur... Le livre a quand même le mérite (je ne suis pas totalement méchante) d'aborder des thématiques qui peuvent intéresser les adolescents, comme le travail de deuil, le rapport à la mort même si je trouve que le récit ne sert pas vraiment le propos... Ajoutez à cela le fait que la couverture soit particulièrement peu attrayante pour un public adolescent (ce qui est courant pour les livres de cette collection), d'un rouge vif assez dissuasif... Bref, pour ma part, un livre à oublier.