Cataclysme pour les uns, rupture pour les autres, la crise pubertaire conduit nombre d'adolescents à adopter des conduites à risques : elles témoignent de leurs souffrances intérieures, celles dues au décalage ressenti entre les mutations physiques, perçues comme subies, et les capacités psychiques de les comprendre et de vivre avec. De la vitesse au volant -les accidents de la route demeurent la première cause de mortalité masculine à cette période de la vie- jusqu'à l'absorption de substances psychoactives -plus d'un jeune sur deux fume du cannabis- en passant par les comportements suicidaires, les prises de risques des adolescents plongent souvent les parents dans un profond désarroi. Trop proches ou trop éloignés mais toujours dans une relation émotionnelle avec leur progéniture, réticents à se souvenir de leur propre adolescence, ces derniers ne trouvent pas les mots justes pour communiquer sur ce sujet.