Déclin du P2P

Publié le 03 novembre 2010 par Lokk @journaldupirate

Le téléchargement illégal sur les réseaux P2P est en déclin, selon une étude publiée par une entreprise américaine, Arbor Networks, spécialisée dans la gestion des réseaux.

Cette étude, menée auprès de 110 FAI dans le monde, démontre que la part du téléchargement sur les réseaux peer-to-peer aurait considérablement chuté depuis 2007, passant de 40% à 18% du trafic des fournisseurs d’accès à internet.

De même, une étude européenne menée par Sandvine démontre que le P2P en 2009 représentait 22% du trafic internet contre seulement 11% aujourd’hui.

Ce recul s’explique en partie par la progression du Très Haut-débit, qui permet, entre autres, aux internautes d’accéder à du contenu audio ou vidéo sans enregistrer de fichier sur son ordinateur (streaming).
Mais aussi par la migration du téléchargement vers les plates-formes d’hébergements telles que Rapidshare ou Megaupload.

En France, plus particulièrement, la loi Hadopi, censée surveiller les réseaux P2P et ainsi s’attaquer aux internautes utilisant ce protocole pour échanger les fichiers protégés par le droit d’auteur, semble pour l’instant avoir réussi sa mission : éloigner les internautes-pirates des logiciels de téléchargement utilisant le protocole P2P (eMule, bittorent, …).

Cependant, ce coup d’épée dans l’eau a eu pour effet de rediriger les internautes vers d’autres sources de téléchargement qui ne sont pas inquiétés pour le moment par cette loi.
Le Direct Download Link (DDL) ainsi que le Streaming, voire l’utilisation de VPN associé à Bittorent, ne se sont jamais aussi bien portés.

Face à cette nouvelle adaptation des internautes, la loi Hadopi semble donc sans intérêt, voire inefficace, du fait que les sites de stockage comme RapidShare et MegaUpload sont pour la plupart situés à l’étranger, donc hors de portée d’Hadopi.

Les rapports complets:

Global-Internet-Phenomena

Global-Broadband-Phenomena