Des BD qui s'inspirent des grandes œuvres littéraires

Par Mango
Parce que j’ai beaucoup aimé la BD inspirée par le roman de Melville : Moby Dick et que j’ai vu plusieurs autres BD de ce type , exposées à la bibliothèque, j’ai voulu me rendre compte  si d'autres adaptations de grandes œuvres littéraires  étaient de la même qualité!  Résultat: une bonne et une mauvaise surprise.
Le procès d’après l’œuvre de Kafka, par Clod & Ceka (Akileos, 2006) Le site
 Je n’ai presque rien retrouvé du roman de Kafka si ce n’est la trame la plus simple de l’histoire mais rien de l’ambiance étouffante et absurde, rien du climat d’angoisse  presque métaphysique qui s’installe dans le  quotidien  de Joseph K., cet employé de banque modèle, accusé un beau jour d’on ne sait quel crime et qui ne cesse de chercher des explications jusqu’à  ce que la loi l’enferme si bien dans un tissu de contradictions et de mauvaise foi qu’il finit par être exécuté. 
Ici la simplification du texte est tellement poussée à l'extrême qu'on dirait  une parodie.  Que les personnages ressemblent à des marionnettes  ou à des pions sur un échiquier, soit!  Mais qu'on ait tendance à ne pas  prendre au sérieux l'enjeu véritable de cette progression dans l'absurdité enlève   tout l'intérêt au récit. Grosse déception!
L'Hôte de Jacques Fernandez, d'après l'œuvre d'Albert Camus 

Le récit scénarisé ici est une nouvelle de « L’exil et du royaume », un texte de 1957, l’année où Camus devint prit Nobel. Dans le djebel algérien un jeune instituteur français vit comme un exilé volontaire  dont les seules occupations seraient l’enseignement et la lecture.Un jour, un gendarme arrive qui lui confie un meurtrier pour qu’il le conduise à la prison de la ville voisine. Le jeune homme, pourtant réticent,  est obligé d’accepter mais laisse le choix au prisonnier de s’enfuir. Un coup de théâtre termine le récit.Tout l’intérêt d ce album réside dans les dessins à l’aquarelle qui sont très beaux et restituent une atmosphère de silence et de gravité. Les portraits sont très expressifs et le jeu des regards suffit pour comprendre la tension sous-jacente, le climat d’attente fiévreuse et muette qui précède les premières violences du conflit qui s’annonce.Ici, non seulement le récit n’est pas trahi mais il est magnifié par l’art du dessinateur. C’est  une réussite!  J’ai beaucoup aimé
 C'est curieux mais sur le blog la planche du premier album fait plus d'effet que celle du second, contrairement à ce que j'ai ressenti en réalité..
Participent pour l'instant aux BD du mercredi de Mango,  Kikine   yoshi73 Mo'lafée,  Noukette,  Val , Jérôme , Hathaway ,  Manu,  Sandrounette,   Hilde ,  Sara ,  Emmyne,  Hérisson08 ,  Lounima , Mathilde,  Dolly , Choco,


Nouvelle participation aux challenges de M.Zombi et de Mo'la fée