Deux Sauternes 1990 pour un accord mets/vins

Par Daniel Sériot

Les commentaires sont ceux d’une dégustation faite deux heures après l’ouverture des bouteilles, sans mise en carafe. Dégustés 24 heures plus tard, Guiraud est moins massif, plus élégant, et d’un équilibre supérieur, Doisy Daëne gagne en volume et en puissance, mais conserve cette acidité gustative plus soutenue que celle de Guiraud. Tout ceci me confirme dans mon idée de mettre en carafe les Sauternes, quand ils ne sont pas trop âgés.

Sauternes Guiraud 1990

La robe est ambrée, avec des larmes bien esquissées au bord du verre, le nez est riche et intense, avec des arômes d’abricot (peau et pulpe), de fruits confits, de miel, et d’épices (safran et curry). La bouche est riche, généreuse, volumineuse, et ample, soulignée par des fruits rôtis d’une très bonne pureté et expressifs. La longue finale est complexe, très savoureuse, puissante, épicée (safran et curry), luxuriante, et d’un bon équilibre pour un vin si riche. Noté : 17,5

Sauternes-Barsac : Doisy Daëne 1990

La robe est dorée, avec des reflets de couleur ambre, le nez un peu discret est pur et net, et s’ouvre, au fur et à mesure de la dégustation, sur des parfums d’agrumes confits (oranges et mandarine dominantes), de miel, accompagnés de notes d’abricot, de pêches rôties et d’épices douces. La mise en bouche offre une sensation de plénitude, avec une matière compacte d’une grande pureté aromatique (fruits rôtis), le centre est plein, rehaussé par une chair fine et serrée, dans une construction plus longue que large. La sensation de fraîcheur et d’équilibre est nette, dès le milieu de bouche. La finale est longue, allongée dans son dessin, complexe, intense, très parfumée, épicée (épices orientales), avec des notes salines. Noté : 18

Les accords mets/vins ont été séduisants et judicieux.

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Trifle à l'abricot


Daniel