Dans « Tous ruinés dans dix ans ? », Jacques ATTALI commence par retracer l'histoire de la dette publique dans un chapitre très riche, qu'il définit comme « la somme des dettes d'un Etat envers des créditeurs nationaux (ménages, entreprises) et étrangers. »
II introduit ensuite la notion de « dépersonnification de la dette » qui va de pair avec l'avènement de la démocratie et d'une entité étatique pérenne.
Ainsi, l'Etat s'endette perpétuellement, car si, l'ancien conseiller de F. MITTERAND distingue la « bonne » de la « mauvaise dette », il soutient que celle-ci est facteur de croissance.
De facto, la question n'est pas de rembourser la dette mais de la soutenir. Qu’en est-il lorsque celle-ci conduit au risque de défaut ?
Le tableau s'assombrit et l'auteur dépeint les traits d'un futur incertain.
En effet, la dualité entre les marchés et l'Etat pourrait conduire à une nouvelle crise de confiance.
Or, la dette doit être d'intérêt public.
Jacques ATTALI propose des solutions telles que l'ouverture des frontières, l'augmentation des recettes, notamment par l'impôt, et la diminution des dépenses, tout en encourageant la création de nouvelles formes de prestations.
Malgré le ton pessimiste usité, Jacques ATTALI appelle à la responsabilité de tout un chacun : l'Etat, comme les marchés, ou encore ses concitoyens et invite au débat.
A consulter : « Tous ruinés dans dix ans ? Dette publique : la dernière chance » par Jacques ATTALI