Contrairement à Sean Connery, il n’est pas très bandant, au demeurant. Je suis sans doute mauvaise juge mais je ne vois pas ce que Carla peut lui trouver. Dans le genre rédhibitoire, repoussant à souhait, il occupe le rôle à merveille… Mais à en croire le Canard Enchaîné à paraître demain cela ne l’empêche nullement de mettre les services secrets à son service pour espionner les journalistes qui auront le tort d’être trop curieux sur ces agissements pas trop catholiques.
Certes, le «volatile» comme le nommait le Général de Gaule (qui s’est bien gardé de le faire espionner !) n’est-il pas en accès libre sur la Toile – il nous faudra attendre demain pour le lire - mais les journalistes en font leurs choux gras et ne pouvaient manquer d’épingler cette nouvelle entorse à une certaine forme de déontologie politique qui fait totalement défaut à Nicolas Sarkozy. Ainsi, selon une dépêche de l’AFP (2 nov. 2010) Le Canard accuse Sarkozy de “superviser l’espionnage” de journalistes.
Ce qui ne fait au demeurant que conforter ce que nous subodorions déjà. L’espionnage des SMS de Gérard Davet par la DCRI, les cambriolages du même journaliste avec le seul vol de son ordinateur et de son GPS, ceux intervenus dans les locaux du Point (vol de l’ordinateur d’Hervé Gattegno) et de Mediapart (vol de l’ordinateur de la chargée de communication). Tout cela avait un petit air de Water-gaffe (les” plombiers” des services secrets visitant les nouveaux locaux du Canard Enchaîné).
Or donc, c’est Claude Angeli, rédacteur en chef du Canard, qui assure que «dès qu’un journaliste se livre à une enquête gênante pour lui ou pour les siens le chef de l’Etat “demande” au patron de la DCRI (contre-espionnage) Bernard Squarcini de “le mettre sous surveillance».
Tiens ! C’est bizarre, il n’a pas encore pensé à mémé Kamizole
je rigole évidemment car je n’ai précisément d’autre source d’information que ce que nous donnent les journalistes. Bien contente de surcroît que des journalistes du Monde (Gérard Davet, notamment) et du Point (Hervé Gattegno) retrouvent le flambeau du journalisme d’investigation repris haut la main par Mediapart.Des sources au sein de la DCRI – forcément anonymes – précisent qu’un «groupe» aurait même monté à cette fin, composé de “plusieurs anciens policiers des RG”, qui “se procurent les factures détaillées du poste fixe et du portable du journaliste à espionner”.. Bien évidemment en totale contradiction avec la loi, censée protéger le secret des sources des journalistes. Mais nous ne savons que trop que légalité et Sarkozy sont des mots qui ne riment pas ensemble.
Tout aussi évidemment, l’Elysée réfute ces accusations «totalement farfelues»… Resucée de la «fable» concernant le Karachigate qui explosera bien un jour ou l’autre au nez de «Gros Tarin» (pour ceux qui adorent Gaston Lagaffe). Mentez, mentez, il en reste toujours quelque chose. Et c’est précisément ces «petits riens» qui nous intéressent. Notre pâture quotidinne !