Ces dames choisissent La vie est brève et le désir sans fin, au 6 e tour.
C’est en beauté que le coup d’envoi des grands prix littéraires de l’automne parisien a été donné hier, avec l’attribution du Prix Femina à Patrick Lapeyre, pour un roman déjà célébré par la critique : La vie est brève et le désir sans fin, paru aux éditions P.O.L. Dans la foulée, on relèvera ce nouvel hommage rendu à l’éditeur Paul Otchakovsky-Laurens, dont la maison fut gratifiée du Goncourt en 2008 avec Terre de patience d’Atiq Rahimi.
Or c’est également dans le registre de la sensibilité poétique raffinée que se situe le nouveau roman de Patrick Lapeyre, déjà connu du public. De fait, rappelons que L’Homme-sœur, paru en 2004, lui valut le Prix du Livre Inter et qu’il devint best-seller.
Variation sur le thème de la passion mimétique et obsédante que deux hommes vouent à la même femme, qui ne voit aucun des deux l’aimer comme elle le désirerait, La vie est brève et le désir sans fin vaut part son thème autant que par la subtilité de son élaboration et la qualité, « proustienne », de son écriture fluide, limpide, suggestive et comme nimbée de mélancolie.