Le Canada, chouchou des étudiants et chercheurs français

Plus de 10 000 étudiants partent chaque année étudier au Canada. Pourquoi ?

Une autre culture de l’enseignement

10 000 étudiants français, soit 10 % de ceux qui choisissent de partir étudier à l’étranger, choisissent le Canada. Cette destination est devenue la favorite derrière le Royaume-Uni, la Belgique et les États-Unis.

Plusieurs raisons à cela. Parmi lesquelles ne figure pas en premier lieu la facilité linguistique, puisque les étudiants ne choisissent pas uniquement le Québec comme région d’accueil, même si la province reste la plus attractive.

Non, la première raison invoquée est celle de la culture de l’enseignement anglo-saxon, qui laisse une plus grande part d’autonomie à l’étudiant et au chercheur. Alors que l’on reproche à l’enseignement français sa trop lourde verticalité, ses cours magistraux « bourrage de crâne » et sa trop grande rigidité.

Des moyens, et des coûts moins élevés

Si beaucoup de chercheurs pensent que la culture française a tendance à dénigrer la science, et peuvent montrer très critiques envers les pénibilités administratives du CNRS, ils se félicitent des moyens dont ils peuvent disposer dans les universités canadiennes. Où l’intégration d’une partie de financement privé ne joue pas en défaveur de la recherche fondamentale.

Autre argument qui fait peu à peu préférer le Canada aux États-Unis : les coûts de scolarités. Une année d’étude revient au Québec à 2000 € environ, la politique de la province étant d’appliquer les mêmes tarifs pour les étudiants québécois et français.

Photo : Campus de Sherbrooke