Petite chapelle
Peuples du Christ, j’expose,
En un ostensoir lourd,
Ce coeur meurtri d’amour
Qu’un sang unique arrose.
Ardente apothéose,
Mille cierges autour
Palpitent nuit et jour
Dans une brume rose.
Ainsi que, jour et nuit,
Se lamentent vers lui,
Comme vers leur idole,
Les coeurs crevés venus
Pour ces maux inconnus
Dont rien, rien ne console.
(Jules Laforgue)