Il n’y pas plus confus que ce qui se trame autours des perspectives d’avenir d’Analakely et de ses environs. Il est clair que le nouvel hôtel de ville approche à grand pas vers sa finition, la livraison se fera surement « incessamment sous peu ». Malheureusement, la grande avenue où ce site se trouve devient de plus en plus chaotique, et la loi de la rue se fait de plus en plus pesante, enlaidissant de jour en jour le peu de « beauté » qui restait. Car tout le long de l’avenue des vendeurs se sont « attribués » de fait, on l’a compris que c’est dans l’air du temps, des places avec des étals- s’il vous plait- sans être inquiété par un quelconque représentant de l’ordre.
A quoi bon chercher des représentants de l’ordre là où il n’y en aura plus ? A travers les quartiers de la ville, depuis l’ouverture de certains points de vente à bas prix, l’effervescence gagne du terrain. Les fameux « Tsena mora » ne sont pas sans rappeler les micmacs et autres trafics du temps de la deuxième république où on faisait la queue à partir de 4 heures du matin pour une ouverture du « bureau du fokotany » vers les 08 heures.
C’est bis repetita, avec les mêmes scénarios : favoritisme et partialité qui sont les sempiternels clés de répartition, de prédilection, des vendeurs-distributeurs des fokotany, les maffieux qui utilisent des dizaines de personnes pour faire la queue et achètent les produits pour les revendre ensuite au prix courant du marché. Avant on qualifiait ce marché juteux de « marché noir » mais là… on a épuisé les qualificatif à force. Car il faudrait bien que les subventions et autres exonérations puissent profiter à quelques …uns. Les contribuables n’auront rien d’autre à faire qu’à payer pour ces « largesses » de l’Etat afin de participer activement à cet élan de solidarité sans précédent, et par deux fois même en ré-achetant les produits subventionnés qui ont changé de « distributeurs ».
En tout cas l’opération est un coup de « booster »formidable pour les fournisseurs et distributeurs locaux alimentant ce nouveau réseau de distribution. Mais bon, on ne va pas en faire tout un plat ! Reste à attendre sa réelle extension sur tout le territoire, jusqu’aux fins fonds des brousses pour une réelle équité et…amour… et que ça ne reste pas une exclusivité citadin