Sdf : Incertitudes sur le congrès

Écrit par Mutations   

Mardi, 02 Novembre 2010 10:06

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Des membres de l'instance dirigeante de ce parti, réunis le week-end dernier à Bamenda, ont par ailleurs évoqué des cas de démission enregistrés.
L'un des temps forts de la dernière session du Comité exécutif national (Nec) du Social Democratic Front (Sdf), tenue les 30 et 31 octobre 2010 à la résidence de son président, Ni John Fru Ndi, à Bamenda, a porté sur la démission de quelques cadres et militants. Le cas de l'ancienne conseillère à la stratégie du Sdf, Kah Walla, démissionnaire, il y a quelques jours, n'a pas moins retenu l'attention.
D'après des sources proches du Nec, Kah Walla n'a pas encore fait parvenir sa lettre de démission au parti. Elle a plutôt, selon nos informations, adressé une vingtaine de courriers électroniques [Email] à cet effet, à certains de ses pairs du Nec.
La plupart des membres du Nec [sur une soixantaine], ont été unanimes à reconnaître que la procédure disciplinaire engagée à la Circonscription électorale (Ce) de Douala 1er, était en violation des textes du Sdf, d'autant plus que Kah Walla étant membre du Nec, elle ne pouvait pas être jugée par une instance inférieure.

De même, ils ont pensé que la procédure à Douala 1er contre Kah Walla, a contredit une correspondance du secrétaire général du Sdf, qui suspend toute procédure disciplinaire jusqu'à l'organisation du congrès.
Par la suite, les Nec members ont été notifiés, par voie d'huissier, des démissions de Pierre Kwemo (ancien 1er vice-président du Sdf) et de M. Nguenevit (ancien député Sdf dans la Menoua entre 1997 et 2002).
Les deux anciens compagnons de John Fru Ndi développent sans doute les mêmes récriminations contre le parti de John Fru Ndi : «Cas n'a fait l'objet d'aucun débat. Puisqu'on est libre d'adhérer ou de quitter une formation politique», a apprécié un membre du Nec.
Le congrès du Sdf, prévu en février 2011, risque d'être reporté. Selon nos sources, il pourrait avoir lieu soit en mars, soit en avril 2011. L'une des raisons avancée, étant que les internats scolaires devant accueillir entre 1000 et 1500 délégués, ne seront pas libres : «Nous pensons que le congrès se tiendra pendant les congés du second trimestre.

Il s'agit des contraintes logistiques», poursuit notre source. Reste que la date de ce congrès et les autres modalités, ne seront connues que lors de la prochaine rencontre du Nec.
Là aussi, la date de ce Nec dépend de la programmation du comice agropastoral d'Ebolowa. Si le rendez-vous agropastoral est maintenu à partir du 11 décembre 2010, les membres du Nec se retrouveront le 18 décembre prochain à Bamenda.
Un débat a également été ouvert sur Elecam, structure chargée de gérer les élections au Cameroun. A ce sujet, John Fru Ndi a exposé sur le contenu de la rencontre qu'il a eue, récemment, avec le représentant du Sg de l'Onu. Il en ressort que le Sdf réitère sa position par rapport à Elecam, et demande aux membres de son conseil électoral et de sa direction générale de démissionner.
Le parti de John Fru Ndi, d'après des indiscrétions, devrait durcir le ton dans les prochains jours. Surtout qu'il considère la campagne d'inscription sur les listes électorales, menée actuellement par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc - parti au pouvoir), comme une préparation aux fraudes.

Un non événement ?
Il y a deux semaines, c’est Kah Walla, membre du Comité exécutif national (Nec) du Social democratic front (Sdf) et présidente de la Commission des Stratégies qui décidait de quitter les rangs de cette formation politique et annoncer par la même occasion sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Quelques jours après, c’est Pierre Kwemo, 1er vice président de cette formation politique, ancien député et ancien vice président de l’Assemblée nationale qui annonçait sa sortie du Sdf «pour des raisons personnelles». Ils ont été suivis dans cette démarche par un autre ancien élu de cette formation politique, l’ancien député Nguenevit qui occupait encore avant sa démission, les fonction de «ministre des Finances» dans le Shadow Cabinet du Sdf.
A cette liste, il faut ajouter le nom de Moukouri Moulema qui a fait parvenir sa décision au Nec lors de son conclave du week end dernier
Réunis à Bamenda le week end dernier dans le cadre du Comité exécutif national, sorte de bureau politique, les membres du Sdf ont feint de minimiser, voire d’ignorer ces départs en cascade qui marquent une bien curieuse manière de démarrer la campagne électorale pour la prochaine élection présidentielle. Dans le cas de Kah Walla, l’on se limite à indiquer qu’elle n’a toujours pas fait parvenir sa démission à sa hiérarchie, et que de cette façon, elle reste une militante du parti. De même qu’il a fallu attendre cette démission pour faire savoir que la sanction prononcée contre elle par la circonscription électorale de Douala 1er, à savoir son interdiction de prendre désormais part à une élection, était inégale.
Dans le cas de Pierre Kwemo, réagissant à chaud jeudi dernier après que sa démission a été rendue publique, l’un des membres du parti avait eu cette phrase «il attendait quoi depuis». C’est à peine si à Bamenda les membres du Nec n’ont pas applaudi des deux mains la décision de celui qu’il présentait comme un caillou dans la chaussure du parti dans le Haut Nkam en particulier.
Une situation du Sdf qui ne peut manquer de susciter des interrogations alors que dans les états majors des différents partis politiques, l’on semble avoir visiblement enfourché le cheval de la bataille électorale, sur un plan purement politique. Le Rdpc est en train de déployer ses équipes pour l’intensification des inscriptions sur les listes électorales. Imité en cela par d’autres formations politiques. Quand il ne s’agit pas simplement d’annoncer des candidatures à cette élection.
Du côté de Ntarinkon, l’on a toujours la même préoccupation : voir les membres du Conseil électoral de Elecam et la direction générale des Elections démissionner. Un discours qui tombe en ce moment comme un disque rayé. L’on attend actuellement le Sdf sur le terrain politique. Avec la présentation pour 2011 d’un projet de société qui devrait permettre aux Camerounais de sortir de la pauvreté et du choléra tant décrié par ses principaux responsables.

Mise à jour le Mardi, 02 Novembre 2010 10:19