De Alexandre Adler
éd. Robert Laffont
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Douce France, à quand le réveil ? Alors que nos chers députés, nostalgiques de l'Empire français, votent des lois faisant l'apologie du colonialisme, que nous remercions Michael Moore et Mike Jaeger pour nous avoir soutenus dans nos convictions sur "l'idiotie" des locataires de la Maison Blanche, les Américains, eux, voient loin devant. Le Rapport de la CIA, présenté par Alexandre Adler, est un condensé de la "cartographie du futur", réalisé par le National Intelligence Coucncil (NIC). Composé d'anciens militaires et d'agents de la CIA, le NIC a consulté des experts et des membres d'ONG du "monde entier" pour former la cartographie du futur. Le Monde en 2020 aurait pu être le titre de cet ouvrage. Alexandre Adler analyse ce rapport d'une solidité exemplaire.
Certes, il s'agit de scénarios fictifs, ce que reconnaissent les auteurs du rapport, mais il est fondé sur les tendances géopolitiques majeures de notre temps. Si "Un Nouveau califat" est, dans sa forme, un scénario quasi-improbable, les bouleversements et évolutions du monde supposés par le NIC sont tous possibles. Pour les Américains, il est important de préparer une politique forte pour maintenir la prééminence de leur pays sur un autre monde. Avec la Chine, l'Inde et l'Indonésie comme probables nouvelles forces mondiales, d'autres alliances sont envisagées et craintes parfois. La Mondialisation est le plus important, en même temps, le plus fragile des chantiers à mener à terme. Enfin, le terrorisme organisé cédant le pas à des cellules moins organisées qu'Al Qaïda et donc difficilement repérables dans un monde où l'Etat-nation reculerait devant les terroristes et les multinationales. Malgré des soulèvements populaires nombreux, le NIC prévoit un monde plus stable et plus équitable que celui dans lequel nous vivons. Le poids qu'aura l'Union Européenne, la pauvreté dans le monde et la future situation écologique sur notre planète sont autant de questions auxquelles Le Rapport de la CIA tente de répondre.
Alexandre Adler nous présente une véritable perle. Face à un tel rapport, l'antiaméricanisme des uns et des autres ne doit pas interféré entre votre curiosité et votre désir de savoir et de comprendre. L'Europe ne disposant pas d'organisme comme le NIC, nous le conseillerons en particulier à nos politicien(ne)s pour leur apprendre une autre date que 2007.
Article original écrit et publié par Ali CHIBANI