Le rejet des plans de relance ultra-dépensiers, de l’explosion de la dette publique, de la réforme de la santé ainsi que d’Obama permettent en effet au Grand Old Party (les républicains ou GOP) d’afficher des intentions de vote record. Selon Gallup, les électeurs ayant l’intention de voter entendent à 55% voter pour les républicains et à 40% pour les démocrates. Un avantage jamais atteint dans le passé selon les sondeurs de Gallup, Jeffrey Jones et Lydia Saad.
- Sénat
Le Sénat sera la chambre la plus disputée, et également la plus suivie. La victoire des républicains n’y semble pas certaine, en cela que la majorité pourrait leur échapper: Realclearpolitics.com pressent 48 sièges démocrates, 45 sièges républicains et 7 sièges non décidés. De même, 538, une autre référence, estime que les démocrates devraient terminer avec 52 sièges contre 48 aux républicains. L’organisme accorde aux démocrates 91% de chances de conserver le contrôle du Sénat. Un espoir de salut pour les démocrates qui ne doit qu’au fait que seul un tiers de la chambre soit remise en jeu: sur les 37 sièges, en jeu, les républicains devraient en emporter 26 selon les sondeurs contre moins d’un tiers pour les démocrates… Et parmi les sièges indécis, tous étaient précédemment occupés par des Démocrates : Californie, Colorado, Illinois, Nevada, Pennsylvanie, Washington, Wisconsin.
Et dans le Nevada, Harry Reid semble bien parti pour être le premier leader de la majorité au Sénat à perdre depuis… 1952. Dans le Kentucky, Rand Paul semble bien placé pour l’emporter, les simulations de 538 lui donnent 99,7% de chances de l’emporter.
- Chambre des représentants
Raz de marée d’une même ampleur à la chambre selon les dernières estimations: même selon les scénarios les plus pessimistes de Gallup, les républicains devraient emporter 38 sièges supplémentaires, ce qui les mettraient à un siège de la majorité. Dans la situation la plus optimiste, ils remporteraient jusqu’à 90 sièges.
Ron Paul fait mieux que son fils avec une victoire promise à 100% avec 81% des suffrages selon 538.
La victoire des républicains, portés par les Tea Parties s’annonce donc massive. Le tout est de savoir à quoi les républicains l’utiliseront. La probable limitation drastique des tentations dépensières de l’administration actuelle est une nouvelle bienvenue, un programme crédible de gouvernement visant à réduire l’interventionnisme massif des administrations Bush et Obama serait mieux encore. Les idées des partisans du Tea Party sont encourageantes mais reste à voir le concret au delà du discours.
Lire aussi:
- Pourquoi les Tea Parties marchent si fort?, Daniel Hannan
- Christine O’Donnell ou la revanche du peuple, Damien Theillier
- Tea Party Manifesto