Cette chronique se fait dans le cadre de l’opération DVDtrafic, en partenariat avec Cinetrafic.
LE FILM
L’auteur de No Man’s Land revient à son thème premier, la guerre et ses conséquences. Danis Tanovic quitte quelque peu la France pour aller explorer le métier du reporter (de guerre, donc) de l’autre côté de la Manche. Où l’on retrouve donc Colin Farrell, en photographe engagé, rapatrier au pays après un accident dont on ne saura pas tout de suite les raisons, et qui doit faire avec le traumatisme de ces expériences, avant d’éventuellement retourner sur le terrain. Force est d’avouer que Tanovic situe le terrain de jeu de son film là où on ne l’attend pas, loin des combats justement. Son héros a une fragilité insoupçonnée, un résonnance sur ce qu’il a vu assez impressionnante. On ne se doute pas tout de suite du final, assez froid et implacable, qui n’est que l’aboutissement du tortueux voyage psychologique du personnage, dirigé par un Christopher Lee loin de son genre habituel. Evitant les pièges classiques d’un drame finalement assez épuré (peu d’éléments dans l’équation), cet Eyes Of War dépeind avec une finesse étonnante la difficulté du reporter à dissocier son métier et sa vie, et de ne pas ramener ses « bagages » photographiques à la maison.. Un brillant film sur la guerre donc, puisant dans une vérité assez crue, terriblement réaliste et pessimiste, mais permettant à Danis Tanovic de confirmer tout le bien qu’on pensait de lui, et de réhabiliter un Colin Farrell en manque de reconnaissance dernièrement.
LE DVD
Package de base pour un film qui n’a pas marqué le box office, Eyes Of War propose simplement quelques liens internet et la bande annonce, ainsi qu’un making of d’une petite vingtaine de minutes où les têtes du film (acteurs, producteurs, réalisateur) reviennent sur la genèse du film, et le sujet. Le film est disponible en VF ou en anglais.
Pour plus d’informations, retrouvez une liste des films ayant pour thème les reporters de guerre, et la page Cinétrafic consacré à Eyes Of War.