"Ménigoute, c'est comme le festival de Cannes mais pour les animaux", a dit l'aubergiste du centre-bourg. C'est aujourd'hui qu'a pris fin le Festival international du film ornithologique, où ont été projetés un quarantaine de documentaires. En réalité, les oiseaux ne sont pas les seules stars, loin s'en faut, de ce festival célèbre dans le monde naturaliste. Parmi les films récompensés pour cette 26e édition, un très beau documentaire d'un couple de montagnards aguerris, ''Voyage au bout de l'hiver'', et un film plus pointu sur un perroquet néo-zélandais ultra-menacé, dont le nom maori - kakapo - fait toujours sourire. J'ai eu la chance de rencontrer l'un des kakapos filmés dans le documentaire, lors d'un reportage en Nouvelle-Zélande, il y a 12 ans (il faut dire qu'ils peuvent vivre 90 ans !). Autant vous dire que j'étais très émue de revoir Sinbad (c'est son nom) qui, tout jeune, s'était montré très familier à l'époque (il avait fini sur mon épaule).
Le festival, qui se déroule dans un bourg des Deux-Sèvres, est aussi un lieu très convivial où se croisent passionnés, artistes et militants de tout poil, si j'ose dire… Outre l'habituel chinon de l'Auberge des Voyageurs, j'y ai découvert un sympathique vin de pays. Et en faisant quelques recherches (ce panneau "rue des Vignes" m'intriguait, dans un bocage où je n'ai vu que des moutons…), je me suis souvenu qu'il y avait aussi des vins d'Anjou dans le nord Deux-Sèvres, notamment dans le Thouarsais, non loin de Saumur d'ailleurs, et dans le Haut-Poitou. Après tout, on a tendance à l'oublier, mais ce sont aussi des vins de Loire !
Photo : Une rue de Ménigoute, haut lieu du cinéma animalier en France.