Comment se distraire des changements du ciel, dans cette ville si prête à y répondre, tout en se modifiant, souple, pour résister ou pour s'accorder ? Chaque saison y apparaît trop comme une saison de l'âme. Cet affaissement, à quoi cède sa lassitude, et cette réduction au fil tendu d'une difficile endurance ; ce disloquement d'où une unité se recrée, ténue, dans le lointain d'une presque absence : quel homme les ignore, dans ses propres hivers ? Liliana Magrini, Carnet Vénitien
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