Le shintoïsme ne connaît pas les interdits et tabous de notre catholicisme bien-pensant. Plusieurs sanctuaires sont dédiés à la fertilité et les couples s’y rendent lorsqu’ils ont des difficultés à procréer. Loin de se cacher derrière des métaphores cache-sexe, le temple montre fièrement le sien, arborant une sculpture de pénis rose énorme que parents et enfants viennent toucher et embrasser. Le sanctuaire de Kanamara à Kawasaki était en fête dimanche dernier, attirant des centaines de Japonais, mais aussi une foule d’étrangers, curieux et amusés, suçant gaiement des bonbons en forme de chibre ou de vagin, taillant des verges dans grands navets japonais (daïkon) ou se déguisant tout simplement en bite géante. Voici quelques photos et la vidéo de l’AFP pour laquelle j’ai réalisé les interviews.