Nous avons longuement hésité avant de mettre une demi-étoile de plus que les "2" qu'il méritait... mais nous voulons encourager ce que l'ensemble de nos collègues ont démoli alors que d'autres films, dont nous taierons les noms par charité ,ont récolté de fabuleux suffrages tout récemment (qui a dit Je suis une légende ?). Les goûts et les couleurs... Passons sur notre côté maso pour les comédies (notre leitmotiv c'est "plus c'est con plus c'est bon"), passons sans nous retourner sur le titre français réducteur, hors sujet et abruti de Charlie, les filles lui disent merci (prononcez Good Luck Chuck en V.O et sur Buzzline). Voici un pur produit pop corn de soirée ciné ou DVD sans autre prétention que celle de divertir. Une fois le générique de fin terminé, nous sommes même en droit de nous demander ce qui ne tourne pas rond chez certaines critiques assassines. En effet, Good Luck Chuck reste une agréable surprise durant laquelle on passe un joyeux moment. Pire : on ne serait pas contre un revisionnage. Dans la même veine que Serial Noceurs et autres délires ciné estivaux, le film de Mark Helfrich s'en tire avec les honneurs. Sans être une réussite majeure ni un très bon film, il n'en demeure pas moins une sympathique comédie divertissante.
Sur un scénario archi-balisé et sans envergure, Good Luck Chuck trace sa route selon le cahier des charges de la comédie romantique lambda : deux êtres que tout attire, un scénario semé d'embûches pour éviter le happy end au bout de 15 minutes de bobine, une foule de gags plus gras les uns que les autres et un sens de la "non prise de tête" plutôt frais et dispo. Sur ce point-là, étant donné que nous ne sommes pas venus voir du Scorsese ni du Lynch, nous digérons plutôt bien le produit final. Le film, saupoudré de tubes pop rock endiablés, de situations plus loufoques les unes que les autres et teinté d'un certain romantisme light, fait relativement plaisir. Du démarrage en trombe (la boum des gamins sur I wanna know what love is) au générique final I love it when you call tendance sex tape graveleuse mais réjouissante, on ne s'ennuie pas une seconde, malgré le caractère vu et revu de l'intrigue. Mais alors vous allez nous dire : pourquoi cette comédie reste pleine de charmes malgré tous ces "déjà-vu" ? Le casting bien entendu ! Sorte de clone de Jerry O'Connell et Eric Mabius, le séduisant Dane Cook (habitué des Saturday Night Live américains) allie charme et potentiel comique indéniable. Face à lui, Jessica Alba sable le champagne. La sublime créature de rêve se lance dans un grand numéro à la Cameron Diaz dans Mary à tout prix et ne recule devant (presque) rien. Du bien gras au graveleux en passant par des poses sexy, Alba se lâche sacrément dans un rôle de gentille nana un peu gauche mais craquante. Quant à l'obsédé sexuel Dan Fogler, il se donne à fond dans le rôle du trublion déjanté, meilleur ami du héros sans vie sexuelle, si ce n'est avec sa main et autres ustensiles. Au final et malgré tous ses clichés, Good Luck Chuck est une très sympathique comédie débridée qui s'ouvre avec panache pour se finir en mélodie romantique. Entre les deux, la dose de gags et de délires aura été relativement maximale. Dans le sillage des Femmes de ses rêves ou bien encore Serial Noceurs... un petit moment de détente addictif... à condition d'adhérer... car la farce ne sera peut-être pas du goût de toutes et tous. Ici, on aime beaucoup ! Charlie, quand les lumières se sont rallumées, les oreilles déchirées par un I love it when you call entraînant, le sourire était sur nos visages... alors Buzzline te dit merci !
Pourquoi y aller ?
Pour Jessica Alba aussi délicieuse que déjantée. Pour Dane Cook, habile mélange de romantisme et de showman. Pour les gags irrévérencieux du film. Pour la fraîcheur du film malgré ses nombreux défauts.Ce qui peut freiner ?
Le scénario vu et revu pour ne pas dire archi balisé. L'humour très gras et bêta du film.