L'heure est Graves (ou comment une dégustation autour de Pessac-Léognan rouges tourne mal) !

Quelques Graves et Pessac-Léognan dégustés à l'occasion de notre rencontre mensuelle avec les Maigremont. C'est Gil qui a dressé le couvert pour accueillir cette dégustation... Qu'il en soit remercié au centuple, car pendant ce temps, il ne répète pas avec ses amis zicos ;-)
Un seul blanc, car pour préciser, il s'agissait de goûter les rouges sans tendance de millésimes en particuliers. Le fruit est un peu masqué par avec un élevage que l'on pourrait qualifier d'appuyé : ça n'est pas  si désagréable avec des notes de térébenthine notamment. En revanche, la bouche est d'un beau volume, parfaitement digeste, avec ce qu'il faut de gras et d'acidité. De plus, le vin se délie favorablement avec l'air. C'est un Château Olivier 2006.
Les rouges...

Le nez est peu complexe sur le moka et les fruits rouges écrasés. La bouche offre des tanins d'une incroyable sécheresse et la longueur se fait sur une amertume notable. Un château Carbonnieux 2003 à la limite de l'acceptable !

Château Carbonnieux 2000 : et v'lan, circulez c'est bouchoné !

Le nez est encore une fois simple et peu intense avec des effluves animales et quelques traces d'encre. L'attaque en bouche qui est douce et mure se prolonge simplement et gentiment. C'est correcte pour ce Château Lafleur-Jonquet 2006.

Château la Doare 2007 : à la limite du buvable. Non, d'ailleurs on ne l'a pas bu ! (alcool + pneu + "0" matière = termine avant même d'avoir commencé)

Il était temps, on a failli partir : le nez du vin suivant est tout en finesse autour de petits fruits rouges (groseille) et quelques effluves de fourrure. La bouche n'est pas immense et dans la texture crémeuse, le terroir semble parler avec un côté fumé en milieu de longueur qui est acceptable. Bien +. L'ancien terrain militaire sur lequel repose les vignes abrite désormais le Château Luchey-Halde. Ici, c'est le millésime 2004 qui est dans le verre.

Mais, c'est que le niveau monterai d'un cran ?

Nez marqué par le café et une présence boisée importante. La bouche est assez peu parlante, mais le tout laisse un fond agréable combiné à une longueur correcte. Ce Clos Floridène 2004 semble dans une phase de fermeture.

Le nez affiche une imposante profondeur, le tout rehaussé par un fruit net et précis. En bouche, l'attaque se fait ronde et soyeuse. L'équilibre est dynamique, avec l'acidité assez importante qui caractérise ce vin, dont seule une petite sécheresse finale viendra empêcher de le caractériser de bon. C'est le Château Cruzeau 2001 qui a néanmoins fait ce bon vin.

Avant dernier vin de cette dégustation. Le nez est peu ouvert, avec un peu d'alcool. Heureusement, ça se précise avec l'aération : on gagne en profondeur et en précision. La bouche est dense, charnue et la charge tannique est là pour se faire sentir. Un vin à attendre impérativement et en toute confiance car tous les principaux ingrédients sont là pour ce Malartic Lagravière 2005. Mais toujours pas d'émotion dans cette dégustation.

Le nez le plus évolué de cette soirée avec encore une fois ces notes de fourrure. En bouche, c'est très mur, quasi sucraillon. La finale est un brin sèche et ne fait pas décoller l'Abeille de Fieuzal 2000 qui manque d'un peu d'entrain.

Bon, on ne va pas épiloguer sur cette dégustation : on s'est emm...dé comme par possible. La faute à quoi ? La liste

des vins ? On entend déjà certain dire qu'elle était palote. Oui, peut-être, mais c'est la loi de ce club de dégustation dont la liste des vins est composée de vins provenant de nos caves respectives. Mais quand on connait le prix moyen des vins apparus ce soir, on a de quoi attendre un peu plus, même si la période de maturité n'est pas atteinte pour beaucoup. Et cela ne sert à rien non plus de tirer sur Bordeaux pour rallier la tendance actuelle ;-))
Heureusement que dans l'assiette, c'était plus folichon. Alors oui, on dit vivement la prochaine !

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