Genre : Jacquou le fripou
Année : 2007
Durée : 2h30
L'histoire : France, sous le règne de Louis XVIII (vers 1815), dans le Périgord. Jacquou est un garçon d'une dizaine d'années dont le père est pourchassé, puis arrêté, pour avoir tiré sur un homme du comte de Nansac, dont il est métayer (paysan exploitant les terres comtales). Il (le père de Jacquou) meurt au bagne, et la mère de Jacquou en meurt de chagrin. Jacquou, recueilli par le curé Bonal, jure alors de venger ses parents du comte de Nansac. Adulte, il n'a pas oublié sa promesse de vengeance...
La critique de ClashDoherty :
Jacquou Le Croquant, les plus anciens le savent, c'était une série TV diffusée à l'époque, en 1969, en 6 épisodes. Et, avant cela, un roman d'Eugène Le Roy, de 1899. Depuis 2007, c'est un film, réalisé par Laurent Boutonnat (un clippard connu pour ses collaborations avec Mylène Farmer, qui chante d'ailleurs la chanson du générique de fin), et interprété par Gaspard Ulliel, Jocelyn Quivrin, Olivier Gourmet, Tchéky Karyo, Albert Dupontel, Marie-Josée Croze, Malik Zidi, Gérald Thomassin, Judith Davis, Bojana Panic, Dora Doll et Renan Carteaux. Dans le rôle de Jacquou enfant (la première heure du film), Léo Legrand, et, dans des rôles d'enfants aussi, Vincent Valladon et Elliott Valence.
Jacquou Le Croquant est un film qui aborde en partie des faits réels, les jacqueries dans le sud-ouest de la France, au début du XIXème siècle. Les paysans étaient surnommés les croquants, voir même les jacques (car ce prénom était très très très répandu chez les paysans). Les jacqueries étaient des révoltes paysannes, évidemment, contre les seigneurs. Le personnage de Jacquou, lui, est fictif, tiré du roman de Le Roy. Il symbolise, évidemment, les jacqueries. Le film, baigné d'une photographie jaunâtre et chaude (parfois très belle, il faut le reconnaître), est réalisé comme un gros clip de 2h30 (ce n'est pas un hasard, Boutonnat est un réalisateur de clips à la base, et un compositeur, il a fait la musique du film, qui n'est pas des plus finasses qui soient), assez mal réalisé.
Les acteurs ne sont pas des plus finauds aussi, malgré que trois acteurs tirent leurs épingles : le regretté Quivrin, Ulliel (ce n'est pas son meilleur rôle, loin s'en faut, mais il est quand même pas mal) et Gourmet, malgré sa chevelure (perruque) ridicule et la dernière scène dans laquelle il apparait, qui est irrésistible de drôlerie, mais c'est involontaire aussi, car la scène se veut, logiquement, dramatique. Le reste de la distribution (Renan Carteaux, qui semble à l'aise dans des rôles de mec pas gentils du tout ; Tchéky Karyo, étonnamment sobre, mais ce n'est pas son meilleur rôle ; les rôles féminins ; Dupontel sous-employé) est assez décevant. Mais ce qui est surtout chiant ici, c'est la réalisation, franchement mauvaise, et le fait qu'on s'emmerde pendant pas mal du film (le gros de l'action arrive, tenez-vous bien, mieux que ça, voilà c'est mieux, environ 30 minutes avant la fin ; c'est l'attaque du château de Nansac par les paysans, menés par Jacquou). Au point qu'une scène de danse totalement inutile et ridicule en devient, limite, un moment-clé !
Bref, au final, ce film d'aventures très mal fagotté, interprété avec médiocrité (sauf trois acteurs), jaunâtre à l'aspect (ce qui lasse) et assez lent est un ratage. Je lui donne 5/20 car on y trouve une ou deux scènes pas trop mal, mais dans l'ensemble, ce n'est pas un film à voir !
Note : 05/20