Dialogue avec mon jardinier - Henri CUECO

Par Wakinasimba

Seuil, 2000, 220 pages

L’un, dans le jardin, ramasse des noix, cultive des patates, fauche l’herbe. L’autre, dans l’atelier, dessine des noix, des patates, de l’herbe. Après le travail, ils parlent (ils disent « batailler »).
L’un est le patron, l’autre l’employé. Mais ils sont pays et tous deux s’interrogent sur le beau (« Ah ! une belle salade ! – Ah ! un beau tableau ! – Dis, c’est quoi, pour toi, une belle salade ? »).

Au début, ils s’apprennent : le contact est un peu laborieux, et puis ça vient tout seul. Un sujet en amène un autre : les carottes, la vie, les citrouille, la mort, les poireaux, la jalousie, les haricots, l’art, les petits pois, la maladie, les groselliers, les voyages. Ils cultivent leur jardin, au propre et au figuré.

C'est un dialogue allègre, inattendu, taquin, simple et vrai. Il évolue - comme l'amitié - d'une certaine raideur à une tendresse confiante, à un abandon mutuel assez déchirant. Sous prétexte de parler des salades (" ah ! une belle salade "), des poireaux (" si je les arrose pas, je vais les trouver avec un pompon au bout de la tige "), des citrouilles (" les citrouilles, pour moi, c'est le plaisir de les voir venir "), ils parlent de la vie, de la mort, de la jalousie, de l'art, de la maladie, du bonheur, des voyages, de l'argent des rêves et des peurs. Ça coule de source.

Mon avis :

Je n'ai pas vu le film, mais je me suis un peu ennuyé à la lecture de ce roman. Soit, il est question de la vie et de la mort, mais rien de bien profond non plus.

J'espère que le film sera mieux....