Je viens de terminer la lecture du dernier livre de Philippe Herlin : « France, la faillite ? », qui dresse le bilan de la situation actuelle et établit quelque prospectives et méthodes pour minimiser la casse au niveau individuel…
Le livre, de 160 pages (et à un prix fort démocratique de 14€), se lit très vite ; les notions abordées y sont clairement expliquées et on vient rapidement au cœur du problème : la dette de la France dépasse les 1500 milliards d’euros, ne cesse de croître, et la probabilité d’un problème majeur de financement augmente chaque jour.
L’ouvrage se charge donc d’aborder très concrètement les différents scénarios qui se présentent à nous, et ce qu’on peut faire pour, au niveau individuel, se protéger des conséquences potentiellement catastrophiques d’un défaut de l’Etat.
La force du livre est d’être factuel : foin d’idéologie sur ce qu’il aurait fallu faire ou éviter, politiquement ou économiquement, il se borne à retracer l’historique de la dette, à constater qu’elle est insupportable à plus ou moins court terme, et que, sauf à compter sur un miracle, on se dirige droit vers une faillite totale ou partielle de l’Etat français.
Quelque part, cet aspect purement factuel des éléments fournis fait froid dans le dos : cette conclusion de faillite inévitable est dure à avaler, tant son pessimisme semble fondé – mes lecteurs réguliers, connaissant mon positionnement, ne seront cependant pas surpris.
Mais cette rude mise à l’épreuve devant les faits permet toutefois de se réveiller : non, il n’y aura pas de politique magique ou d’homme providentiel pour sauver la situation, et oui, il va falloir en passer par de bien douloureux moments pour espérer voir la situation s’améliorer à plus long terme. Et bien évidemment, on peut d’ores et déjà se préparer aux longs gémissements des collectivistes qui verront dans le krach de la sociale-démocratie et cette faillite étatique la main du turbo-libéralisme méchant vilain, la marque des spéculateurs et des banksters divers & variés qui ont avantageusement remplacé la finance apatride de sinistre mémoire.
Le livre fournit en outre quelques intéressantes pistes de réflexions sur ce qu’un Français moyen, sentant le danger approcher et voulant s’en protéger, devra faire pour garer ses miches. Comme de juste, les propositions faites sont assez proches de celles qu’on peut trouver sur ce blog, ainsi que, bien sûr, sur celui de l’auteur.
Je ne peux qu’encourager mes lecteurs à se procurer le livre : la fenêtre d’opportunité pour agir, en tant qu’individu, et sauvegarder ce qui peut l’être, est relativement étroite.
Je ne peux aussi que regretter qu’un tel livre ne sera probablement jamais dans les mains des décideurs, ou que, s’il y parvient, ces derniers se garderont bien d’en appliquer les principes et les remarques pourtant pleins de bon sens.
En attendant, préparez-vous : achetez de l’or, et du plomb.
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