Le Festival International de Bande Dessinée d’Alger (FIBDA) est d’abord une passerelle exceptionnelle. Il fallait se promener dans les allées des expositions, la salle de conférence ou la libraire pour s’en rendre compte. Se rendre sur l’Esplanade du centre commercial construit en 1980 pour devenir une vitrine du progrès et tombé rapidement en désaffection relève d’une démarche volontaire.
Le public ne s’est donc pas déplacé en nombre. Les organisateurs parlent de 11.000 visiteurs. Mais l’absence de comptage et de droit d’entrée permettent le doute. Le chiffre réel est sans doute du tiers. Peu importe en fait. La répercussion médiatique a eu lieu avec la présence de la plupart des supports locaux présents pour couvrir le rendez-vous, ce qui décuple l’impact.
Et surtout, ceux qui sont venus ont apprécié, adoré même. Il suffisait de voir les yeux émerveillés des enfants ou de leurs parents médusés par la réalisation de dessins ou de dédicaces pour le mesurer. Il fallait voir les demandes de photos de toute la famille avec l’un ou l’autre auteur. Il fallait observer l’engouement de jeunes algériens, souvent dessinateurs en herbe, prendre d’assaut les murs laissés à leur intention pour y faire des graffitis. Ce sont rarement des collectionneurs. Plus souvent des lecteurs de mangas, moins chers. Mais ils aiment le dessin et la BD. Ils ont envie d’apprendre. D’ailleurs, les ateliers de comics ou de mangas étaient complets. Tous ces arguments prouvent un réel besoin de ce rendez-vous.jeunes dessinateurs du Sud de la France en compagnie de la ministre de la culture Toumi Khalida et de la commissaire du festival Dalila Nadjem ainsi que le directeur de l'organisation Saadi Chikhi © Manuel F. Picaud / Auracan.com___________________
Photos du Festival international de bande dessinée d’Alger en octobre 2010 © Manuel F. Picaud / Auracan.com
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