Joe Satriani - Ned Evett& Triple Double au Cirque Royal à Bruxelles, le 30 octobre 2010

Temps maussade sur la Capitale en cette avant veille de Toussaint.
Le  Cirque Royal, même s'il n'affiche pas complet est malgré tout bien rempli dans une configuration avec un parterre assis.
Le temps de me jeter une cervoise tiède et je m'installe confortablement, afin d'assister à ce qui sera la révélation de la soirée :  Ned Evett & Triple Double from Los Angeles, USA.
Né à Nashville, Tennessee, Ned Evett est surnommé par la presse américaine " The master of the fretless glass guitar". Ned bidouille ses manches de guitare afin de leur adjoindre une touche en verre de sa conception et son jeu est très proche de la slide ,puisque basé essentiellement sur des glissés. Dans un style inspiré du blues rock et influencé par Hendrix, Mahogany Rush et Cream, l'homme présente d'excellentes compos et possède une voix chaude rappelant quelque peu James Dewar, le bassiste légendaire de Robin Trower, époque Bridge of Sighs. A la basse Malcom Bruce, le fils de Jack Bruce et aux drums, excusez du peu, Kofi Baker, le fiston à Ginger. L'ombre de Cream plane sur le Cirque ce soir...
Balançant sa tête de gauche à droite tout en nous lançant des solos ravageurs à couper le souffle, Ned va bien vite mettre le public dans sa poche par un set de 30 minutes absolument irrésistible. On se croirait, par moments, replongé dans la fureur des 70's et le son salle est excellent ce qui ne fait que rajouter au plaisir d'assister à une telle prestation.
Ce mec est un virtuose au feeling monstrueux, doté d'un technique vertigineuse que je vous conseille d'aller voir en live dès que l'occasion se présentera.
Et bonne nouvelle, Ned Evett & Triple Double seront en concert ce 5 novembre au Spirit of 66.

Vers 21h15, Joe Satriani monte sur les planches.
Le son est beaucoup plus puissant et le maestro attaque d'emblée par un instrumental dans le style qui le caractérise: un déluge de notes sur une rythmique apocalyptique. Epaulé par 4 musicos techniquement irréprochables, le

Joe Satriani Band est une machine de précision qui envoie le bois et, les amoureux de la guitare technique et mélodique ne peuvent qu'être ravis par tant de maestria. Joe est un surdoué, ça tout le monde le sait.
De temps à autre il s'approche du micro afin de remercier son fidèle public qui le suit depuis tant d'années. Les titres s'enchaînent, essentiellement instrumentaux et le public écoute, parfois religieusement. Chaque titre est un tableau musical et lumineux servi par un écran géant et un beau lightshow multicolore, composé de barres verticales lumineuses. Lorsque vers la fin du show, il saisit une guitare acoustique c'est pour démontrer aux rares sceptiques que son jeu est aussi éblouissant en unplugged qu'en électrique.
En fin de set le public est invité à se lever et l'ambiance

montera d'un cran lors des 2 titres du rappel.
C'est la quatrième fois que j'assistais à un concert de Satriani et je dois reconnaître que la prestation de ce soir fut une des meilleures qu'il m'ait été donné de voir, même si ce genre de concert de 2 heures, composé principalement d'instrumentaux et malgré le talent immense de Joe n'empêche pas quelques longueurs, parfois moins passionnantes.
Saluons en tout cas le son parfait de bout en bout de la soirée et un public enthousiaste qui semblait, en définitive, avoir passé un excellent moment.

Setlist:

Ice 9
Hordes of Locusts
Flying In A Blue Dream

Light Years Away
Memories
War
Premonition
Satch Boogie
Revelation
Pyrrhic Victoria
Crystal Planet
The Mystical Potato Head Groove Thing
Dream Song
God Is Crying
Andalusia
Littleworth Lane
Why
Wind In The Trees
Always With Me, Always With You
Big Bad Moon
[*]Encore:Crowd Chant
Summer Song