Depuis 1500 ans, les chrétiens ont pris l'habitude de fêter tous les Saints du ciel qui partagent pour l'éternité le bonheur de Dieu. Si les si chers chrétiens d'Orient célèbrent "tous les Saints" le premier dimanche après la Pentecôte en suivant une tradition historique, les catholiques latins et les anglicans célèbrent le 1er novembre la fête de la Toussaint instaurée au IXe siècle.
Aujourd'hui, c'est férié. Pas de contrainte. C'est la liberté. C'est la Toussaint et c'est bonheur.
Si l'évangile qui est lu au cours de la messe de Toussaint est celui des béatitudes, ce n'est pas un hasard. Heureux, les pauvres de cœur... les doux... les affligés... les artisans de paix. Heureux ceux qui ont trouvé Dieu.
Plusieurs fois ce blog s'est essayé à rechercher le bonheur. Tout le monde le cherche, peu de personnes le trouvent réellement. BeniNews y avait déjà mis son grain de sel.
Les écrits et la tradition nous rapportent que les Saints sont ceux qui ont trouvé le bonheur. Pauvres parmi les pauvres, martyres parmi les ignorants, moines parmi les déserts, poètes parmi les raisonneurs, puits d'amour parmi les assoiffés, les Saints sont connus pour leur joie. Sainte Thérèse de Lisieux disait ainsi que "la joie réside au plus intime de l'âme" et le bienheureux Pier-Giorgio Frassati bousculait ses amis : "à nous, il n'est pas permis de vivoter; vivre est notre devoir ! Trêve donc à toute mélancolie!"
Pourquoi les Saints sont-ils heureux alors que nous nous sentons parfois fatigués sur la route qui devrait nous mener au bonheur? Peut-être parce que le bonheur est plus simple que nous le pensons. Nous le cherchons juste au mauvais endroit.
Nous cherchons un bonheur palpable, matériel, confortable. Nous cherchons l'image du bonheur qu'on nous présente à chaque génération comme un secret, comme un chemin initiatique. Sauf que personne ne l'a vraiment testé ce bonheur-là... Il y a comme ça dans l'histoire de l'humanité, dans le monde, dans notre quartier, à la télévision des légendes urbaines. Des rumeurs qui courent, des bruits qui circulent, des racontars que tout le monde croit et que personne ne peut prouver. Il y a un bonheur légendaire.
Pourtant, à côté de cela, il y a un bonheur qui passe inaperçu. Un bonheur simple. Un bonheur que certains ont testé et qui les a transformés. Un bonheur qui n'est pas une légende urbaine mais une foi universelle. Ce bonheur, c'est l'amour de Dieu.
Dit comme cela, tout le monde sourit. Le bonheur, c'est l'amour. Ca a un côté Florent Pagny. Mais ça a aussi un côté Benoît XVI. Un côté saint François d'Assise et même un côté Jésus.
Jésus nous donne en effet des clefs qui pourraient nous débarrasser de nos légendes urbaines. Lâcher prise, faire confiance, aimer. Aller au bout de notre vocation d'homme ou de femme.
Marilyn Monroe a dit un jour cette très jolie phrase : "une carrière, c'est fantastique mais on ne peut pas se blottir contre elle la nuit quand on a froid."
En nous tournant vers les Saints, nous découvrons que le bonheur éternel existe. Et qu'il peut avoir un début de commencement sur terre. Les Saints guident les hommes, car ils sont des hommes imitables. Leur bonheur est plus facile à dire qu'à faire, car nous avons nos carapaces. Mais il est jouable. Pourquoi pourrais-je rêver d'être président en me rasant et me serait-il impossible de rêver d'être saint en me coiffant?
Et si nous nous mettions en marche? En riant, en chantant, en aimant et en nous tournant vers Dieu?
"O whent the Saints..."