Femme fenêtre (Werner Lambersy)

Par Arbrealettres


Femme fenêtre
aux rideaux chevelure
femme tenture
femme teinture du temps

Les grands troncs calcinés de l’oubli
gardent au coeur
les hiéroglyphes du lit

Femme levure
femme levain
femme au linge de lune
dans la dentelle des marées
Les dauphins souples du plaisir
en filigrane sous ta peau

Ce soir
chaque arbre est une église
dans un encens nouveau

Langue lente
au germoir du regard
cette fois un rien aurait suffi
pour que le vent traduise

(Werner Lambersy)