« Restons Correct ! » leur souhaite bien du courage et compatis évidemment à leurs malheurs.
Si leur revendication n’est pas surprenante dans un pays où il est exclu de ne pas en appeler à l’Etat pour soigner tous les bobos, pour résoudre tous les problèmes économiques et sociaux, force est de constater que leurs revendications sont quand même quelque peu fumeuses.
Un peu comme si, pour paraphraser Frédéric Bastiat et sa « pétition des marchands de chandelles contre la concurrence du soleil », nos amis les marchands de (vraie) galette-saucisse réclamaient l’instauration d’une taxe sur les big macs pour financer leurs petits commerces.
Franchement, à leur place et au point où ils en sont, nous réclamerions plutôt une collectivisation des exploitations façon kolkhozes à la mode de feue l’URSS. Ca serait sans doute plus confortable : la sécurité de l’emploi, la retraite à 50 ans comme les cheminots, des tickets de rationnement pour la vodka et des normes de production fixées par voie de plan quinquennal.
Evidemment plus question après d’aller brailler devant les grilles du Soviet Suprême de l’Assemblée Nationale sous peine d’avoir droit à un séjour de rééducation au Goulag. Faut pas déconner non plus : on ne peut pas avoir à la fois la fumée et le prix de la clope.
Des prix libres, pas de taxes, des débouchés assurés, c’est tentant. Sans parler de l’impact positif attendu sur la balance commerciale du pays qui en a bien besoin et sur la prospérité des buralistes frontaliers qui, nous dit-on par ailleurs, ont aussi bien des misères.
Evidemment ça serait illégal et ce n’est pas notre genre de jouer les pousses au crime. Vaut mieux probablement laisser cette lucrative activité profiter aux gangs, aux réseaux de toutes natures et aux paysans du tiers-monde qui ont aussi des familles à nourrir.