Éditeur : Diable vauvert - Date de Parution : 2007 - 235 pages
Soit 18 nouvelles. Toutes ne sont pas des bijoux mais il y en qui vous titillent ou qui vous clouent sur place. C’est que l’écriture de Céline Robinet ne laisse pas indifférent! C’est vif, sans temps mort. On sent qu’elle aime bousculer les idées reçues ou faire réagir le lecteur. Mais, le mais, certaines chutes sont hélas prévisibles comme dans la première nouvelle Si les poules avaient des dents. Une famille où le père est dentiste. La fillette se gave de bonbons pour enfin avoir un rendez-vous avec son père. Le père, la mère et la fillette prennent la parole à tour de rôle. Il y a les remords des parents de trop travailler et de ne pas profiter de l’enfant. Et l’enfant qui manigance pour enfin voir son père. Un coup de cœur pour Mes dents, bleues de froid qui parle du viol et Faut-il croire les mimes sur parole ? où il est question de l’immigration clandestine. L’auteure sait jouer des mots et c’est un réel plaisir pour certaines des nouvelles !Un recueil à l’humour grinçant… dommage que toutes les nouvelles ne soient pas de qualité égale mais à découvrir pour l’écriture !
Le problème, c’est vous, vous qui vivez à l’extérieur, quand vous revenez au Pays, en vacances, vous incarnez des choses inexistantes, vous dépensez de l’argent comme si vous en aviez par millions, vous jouez aux riches pour ne pas avoir l’air minables, et ensuite vous dites que l’argent ne fait pas le bonheur ! Pourtant vous vous trompez. A Dakar, avec la télé, on sait tous comment les étrangers sont traités en Europe, vous vivez dans des taudis, des foyers d’immigrés, comme des clandestins, dans des appartements sans chauffage et vous vous contentez du RMI ou des ASSEDIC. Dites-nous la vérité s’il vous plait, pour que les jeunes arrêtent de risquer leur vie, parce qu’au Pays on ne voit que votre argent (…)
Merci à Canel pour le prêt, l’avis de Biblio.