LE GRAND BABEL/IL (extraits)
par exemple : et voit que, cela, est bon -
de bloquer la bouche, grande ouverte pas fermée
car voilà la parole, même de l’humain,
et, le parler lui,
ne pas et en aucun cas le briser,
mais laisser ressembler, ça veut dire (aussi) faire,
si possible : laisser dominer
sur ce que les espèces déploient,
d’abord de nouveau le poisson et l’oiseau -
puis le bétail
et pas encore : elle, l’entière,
si pourtant : la terre,
ce qui geint au-dessus, en dessous,
même s’il y a l’eau - encore à la bouche
qui proclame, en les oreilles
des dames et messieurs,
qui crée pour qui demande ou plutôt : à la commande
ce qui plus tard se risquera, pourra,
ne s’appelle ni bête ni ciel,
nomme l’homme, dit la femme,
l’emmenant lui, la menant elle au jeu
avec qui l’on rencontre sur un chemin ferme
ou mouillé, l’effarouché, ainsi :
comme poisson et mer, et rien moins
signifie qu’élevage, de là aussi un fruit
- comme ça vient, sans effroi (encore),
fertile en un an d’une fructification,
et ce temps n’est pas fraction
ni trou, mais plus -
un ciel une maison :
devenir à foison,
le ci et ça de l’entour,
relié à la terre, tout ce qui est un fait
- en fruit - nous chute
- en animal : poisson, oiseau - dans le filet,
puis ce balbutiement tourne au-dessus des eaux
retourne à son maître au -
travail, et ça croît, grouille et crie :
(...)
il s’ensuit : pluie, ensuite humidité
qui tout plante -
l’herbe et le reste sur le champ
mais pour s’abreuver ou se saouler
manque une chose :
gorge qui clame, une âme
(la vaste terre était bien là,
mais ces messieurs et dames?) -
maintenant il faut vivre,
comme il est établi : tombe des nues
ce qui s’arrose, donc (toujours) la vie, mouillée
ainsi croît la croissance:
homme et femme, fragments d’un même bloc,
grumeaux peut-être, gros morceaux de sol
pour dessus y fanfaronner : le corps un récipient
un vase, hop dans la narine :
l’haleine de terre et brume est insufflée,
débrouillard, était balourd, maintenant vivace -
tout y est, tout y parle, ainsi font les humains :
- font leur chemin partout, les espèces…
Ferdinand Schmatz : das grosse babel,n , Haymon, Innsbruck 1999.
Traduit de l’allemand (autrichien) par Jean-René Lassalle
Par Jean-René Lassalle
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Une de Poezibao
das grosse babel,n
zum beispiel: und sieht dass, es, gut ist –
den mund zu sperren, besser auf als zu,
denn das ist sprechen, auch vom menschen,
und, diesen sprechen,
ihn nicht und keineswegs zu brechen,
sondern gleichen lassen, heisst (auch) machen,
wenn möglich: herrschen lassen
über das, was arten fachen,
vorerst wieder fisch und vogel –
demnach vieh,
und noch nicht: sie, die ganze,
aber doch: die erde,
was darüber und darunter keucht,
auch wenns feucht – noch im mund,
der vor den ohren kund tut
von den herren und damen,
der auf zuruf oder besser: ab ruf schafft,
was später sich was traut und kann,
heissts weder wild noch himmel,
nennt es mann, sagt frau,
bringt ihn, bringt sie ins spiel
mit dem, was aufgescheucht auf festem
oder nassem wege sich begegnet, so:
wie fisch und meer, und nichts weniger
meint als zucht, daraus auch die frucht
- wie gehabt bar jeder furcht (noch),
fruchtbar macht übers jahr,
diese zeit dann ist nicht bruch,
nicht loch, sondern mehr –
der himmel die hülle:
werden auf fülle hin,
rundum die und das,
was erden, also alles, was fall es
- als frucht – hinunter,
- als tier: fisch, vogel - den fallen zu,
dann wendet das lallen übers meer
da, her zur herr –
schafft, sos kreucht, fleucht und kracht:
(…)
es folgt: regen, demnach nässe,
die bäumt alles auf –
seis kraut, seis anderes am feld darauf,
doch zum trinken, gar saufen,
da fehlt was:
die kehle, die seele
(das weite land war zwar da,
aber die damen und herren?) –
jetzt gilt es zu leben,
und, wies so steht: aus dem nebel herab
wirds feucht, also (wiederum) leben, nass –
und so wächst der wuchs heran:
mann und frau, zwei aus einem gebrockt,
klumpen vielleicht, vom klotzen aus erden,
zum protzen darauf: ein gefäss der leib,
eine vase, da rein in die nasenlöcher
geblasen die luft aus nebel und erde,
wendig, einst plumpen, nun lebendig –
seis rede oder seis drum, menschen tun:
- tun immer herum, die arten…
Ferdinand Schmatz : das grosse babel,n , Haymon, Innsbruck 1999.