Bon, un dernier petit quelque chose en cette fin de mois d’octobre 2010, toujours dans la même thématique d’épouvantail… de la Vie. Si! Un squelette géant suspendu de l’artiste français d’origine algérienne, Adel Abdessemed. L’oeuvre s’intitule Habibi ou simplement, «Mon chéri», pour souligner, semble-t-il, la vanité de la vie éphémère.
Ne le trouvez-vous pas un peu facile comme discours d’artiste, non?!
Pour être plus juste, nous dirions, comme l’énoncé artistique… car pour en faire un discours, il faudrait d’abord qu’il ait un peu de longueurs, avant même d’avoir de la substance.
Il y a donc dans l’intention artistique de ce squelette géant suspendu d’Abdessemed un lieu commun pictural d’une époque lointaine: vanitas vanitatum, omnia vanitas – vanité des vanités, et tout est vanité.
La vie humaine est peut-être fragile, mais elle n’est point éphémère si on la compare à celle d’un insecte. Quant au remède pour contrer la vanité, jadis l’appel à la vertu, à la spiritualité et à la méditation sur la brévité des instants passagers de la vie humaine, sur l’inutilité des plaisirs, charnel ou matériel, ou encore, de la mort qui guette, c’était le salut dans le pénitent. De nos jours, que ce soit un crâne en diamants ou un squelette géant, la vanité de la vie éphémère, elle se trouve si souvent dans l’acte de création artistique que dans le véritable sens artistique de l’oeuvre.
Ouin… ça sonne comme une montée de lait ça ce billet…
Autre aspect de ce squelette géant qui semble soulever de questionnement est l’année de sa création (2004) et son peut-être source d’inspiration… Ci-contre, Shapeshifter ou «Transmutation» de l’artiste canadien Brian Jungen. Un squelette de baleine géant, un montage de chaises plastiques de jardins. L’année de cette oeuvre de spiritualité, de symbolisme et d’ingéniosité : 2000.Voilà.
Bonne semaine à ceux qui nous aiment!