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Saw 3D: Chapitre Final

Publié le 31 octobre 2010 par Flow

 

Saw 3D: Chapitre final.

(réalisé par Kévin Greutert)

Le conte des trois petits cochons.

 

 

Dernier tour de piste pour le tueur au puzzle. Certainement pas le plus ridicule de tous mais loin d'être le plus intéressant, la saga s'achève sur cet opus sans audace et diablement routinier.

 

Saw 3D1000

 

Saw 7, encore un film au sobriquet malheureux. Pourtant si le précédent était resté tel quel, le titre de ce dernier à changé. Nous reviendrons sur la 3D plus tard, ce qui m'intéresse ici c'est le sous titre: chapitre final. Il est difficile de ne pas faire le rapprochement avec la franchise Vendredi 13. Le quatrième opus était lui aussi bardé du même qualificatif. La situation était d'ailleurs identique. Déçu par les recettes du film précédent, ils avaient décidé d'en finir avec Jason... Ce qui s'est donc produit l'an passé avec Jigsaw. Seulement voilà, le "chapitre final" du fameux tueur au masque de hockey avait bien fonctionné tant est si bien que la franchise avait été relancé (8 autres films virent le jour). L’histoire se répétera t'elle? Ce n'est pas impossible, la fin du film étant en plus ouverte...

 

 

On va jouer à un jeu 3.7

Pour ce dernier opus, donc, l'équipe technique (réalisateur, scénaristes) reste telle quelle. Au niveau du casting, peu de renouveau dans les personnages principaux, on compte un nouvel enquêteur (le stock précédent étant quelque peu décimé), des retours et les membres habituels. En gros, la routine. Ce constat se répercute sur le scénario qui recycle les idées et les mécanismes de la franchise. Rien de neuf donc. Si on espérait un sursaut d'orgueil pour le final, il n'en sera rien.

Pourtant, il y a quelques bonnes idées et des améliorations. La réalisation, tout d'abord, a encore effectué un bond en avant. Promis, vous n'aurez pas de crise d’épilepsie à la sortie de la salle et c'est déjà çà de gagné. La caméra n'a jamais été aussi posée! L'autre tendance énervante de la saga est aussi réfrénée. Je parle bien-sûr des immondes flashbacks qui sont censés liés les films entre eux. On n'en décompte qu'un seul mettant en scène Tobbin Bell (j'exclus le twist final évidemment), mort dans le troisième opus. Étrangement, son absence à l'écran dénature quelque peu la série. Mais c'est sans conteste un plus car il permet d'avancer (ou du moins en principe). Les bonnes idées à présent. Oui, je n'ai pas commencé par ces dernières afin que vous puissiez digérer le fait qu'il y en ai... J'en ai compté deux! Tout d'abord, la scène d'introduction qui met en scène un piège en public! Si on passe sur la connerie d'une telle proposition (bonjour la cohérence: installer trois personnes et des mécanismes sur une place sans être remarqué... mais bon ça fait un bail que la cohérence a disparu alors...), elle permet de réfléchir au désir morbide du public, toujours plus friand de tortures en tout genre. Et d'apporter ainsi un second degré. L'autre bonne idée, c'est le groupe de parole. Ce dernier permet de revenir aux origines et au message du tueur qui voulait éduquer les gens. Dernier opus, un bilan, bonne idée non?

Pourtant, et la déception n'en est que plus grande, ces idées sont mises en place pour être abandonnées aussitôt. Les pièges retournant illico aux immeubles délabrés et le groupe ne donnera qu'une vision simpliste du débat: une victime ayant appris du piège, l'autre n'en voyant que le mal. Tu parle d'un travail de scénariste! Ainsi, tout ce qui aurait pu tirer cet opus vers le haut et vers un semblant de renouveau est désamorcé aussitôt. La routine s'installe donc et ce film est certainement celui dans lequel elle se fait le plus ressentir. Les défauts sont qui plus est, nombreux. A l'image du troisième opus, les vingt premières minutes ne sont qu'une succession de saynètes gores sans lien. On a jamais eu autant envie d'éclater la marionnette tant les prétextes poussant à la mise en place des jeux sont fallacieux (triolisme, racisme?!). On retrouve également le défaut principal du cinquième film. L'acte principal, c'est à dire le calvaire du gourou menteur est peu inspiré (il ressemble à s'y méprendre à celui de l'an passé), redondant et au final très accessoire, tant le combat entre Hoffman et Jill Tuck passe au premier plan. Le film est donc bancal. Pour finir, la cohérence générale est plus bas que terre (mention spéciale à la poursuite de Sarah Connor Jill Tuck dans le commissariat, remake involontaire de Terminator et au personnage d'Hoffman totalement ridicule et irrationnel), le final, sans spoiler, ne répond pas du tout aux attentes tout en gâchant une bonne idée nostalgique et la 3D est inutile en plus d'être ratée.

Au final, ce dernier film ne relèvera pas le niveau et achève une saga qui n'intéresse plus grand monde. Game over...again (and for ever please).

Note:

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