Le monde est plein d'amis, c'est le club Mickey. Un rêve d'étudiant seul dans sa piaule qui dégénère en club de drague, un bouillonnenement de bouilles qui fait le la bouilile. Ah ! Si Montaigne avait eu Facebook, lui qui prétendait qu'avoir un ami était une douce chose, et si rare. Maintenant, vous êtes un entonnoir et votre moi se remplit d'une infinité de fantômes copiés/collés labellisés "amis". C'est beau comme un rêve. Le village global, lui, qui fluidifie tout dans une grosse sousoupe virtuelle et virtuose à la fois. C'est un nappage, une nébuleuse. Comme une boite d'allumettes remplie d'électrons libres, libres de rester dans le confinement de cette boite. Buried. Buried ? Oui, le film qui va sortir bientôt et qui est comme le paradigme de cette époque de monades. Enfermé dans une boite, un cercueil. Seul. Seul mais communiquant avec le monde entier avec un portable. Seul dans son labyrinthe intérieur à supposer les autres, à croire leurs délires, à feindre de communiquer. Et vous verrez la fin de ce film : ce n'est qu'une méprise, une totale méprise, un leurre.