Les 1000 meilleurs films du 20ème siècle :Au 128ème rang
Film américain réalisé en 1982 par Steven Spielberg (1946)Avec Henry Thomas, Robert MacNaughton, Drew Barrymore à 6 ans, Dee Wallace, Peter Coyote
Ne boudons pas notre plaisir. À sa sortie en 1982, j'ai eu beaucoup de plaisir à voir ce film. C'était la période de Noël ce qui contribuait à ramollir les coeurs et rendre mon regard plus indulgent vis-à-vis cette gentille bleuette. On a tous vu que ce "pied" descendu du ciel dans la "suburbia" chère à Spielberg était un clin d'oeil à l'histoire du gus de Bethléem : même résurrection, même ascension, avec des moyens technologiques différents, soit.Mais quelle tarte à la crème quand même. Des clichés et stéréotypes à la tonne, dont celui qui me donne une grande fatigue : les bons enfants contre les méchants adultes qui ont perdu leur coeur d'enfant. Gros sanglot.Ce que j'aime bien de ce film c'est la mise en scène de la famille monoparentale dans une banlieue américaine typique. La banlieue, c'est le nouveau studio de la production cinématographique américaine. Plein de films d'ado des années 80 et 90 se dérouleront dans ce cadre à l'instar des films noirs des années 30 et 40 qui, eux, se déroulaient dans la ville-centre.Suburbia (mixture de suburb (banlieue) et utopia), c'est la nouvelle planète qu'ont commencé à occuper de bizarres humanoïdes à la limite des villes-centres à partir des années 1930 en Amérique du Nord dont les deux éléments essentiels étaient le bungalow et l'automobile.J'aime bien les premières séquences dans lesquelles l'on voit un plan aérien de la ville illuminée à partir d'une colline boisée marquant la limite entre la ville et la campagne. E.T., oublié sur la colline, ne pouvait donc entrer en contact qu'avec les plus récents banlieusards. J'aime aussi cette illustration de l'interface entre le monde mystérieux de la forêt voué prochainement à être déboisé et la limite de l'extension urbaine sous forme de bungalows et de rues sans trottoirs. La rencontre ne pouvait que se faire là.
Le film a coûté 10,5 millions$ et a rapporté 792 millions$ - là est la beauté de la chose!!!Commentaire bref et drôlement à point de Jacques Lourcelles dans son Dictionnaire du cinéma
Lecture cinéphilique en cours : Godard, biographie par Antoine de Baecque.Mon armure anti-Godard (personnalité s'entend) s'effrite lentement. Par ailleurs, quand on découvre le "making of" de ses différents films, on ne peut que saluer le génie qui est à l'oeuvre. Le produit, ainsi décortiqué, se présente à nous sous un angle totalement différent ce qui entraîne une ré-évaluation de l'oeuvre qui, autrement, nous apparaît souvent rébarbative.Je dois avouer que cette citation de Quentin Tarantino (quand on connaît ma passion éperdue pour l'oeuvre de Dylan) m'a aidé à reconsidérer l'oeuvre de Godard : "Il a réussi au cinéma ce qu'a réussi Bob Dylan en matière musicale : ils ont tous les deux révolutionné la forme et explosé les conventions et les limites, en libérant l'expression". Ce qui me rend encore plus sympathique....Tarantino.
Oscar 1983 : 4 statuettes pour la musique, le son, les effets visuels, les effets sonoresCésar 1983 : meilleur film étrangerÉvaluation IMDB : 7,9 sur 10 par 104 555 votantsToutes les informations sur le film sur IMDB et sur WikipédiaVisionné, la première fois, en décembre 1982 au défunt cinéma Champlain à MontréalMon 184ème film visionné de la liste des 1001 films de Schneider