Eric McFadden
Publié le 31 octobre 2010 par Zikaddict
octobre 30, 2010
Tribute Vol.2 Pull A Rabbit Out Of His Hat
Bad Reputation
Sortie : Octobre 2010Parce qu’il a déjà tourné avec des mecs comme George Clinton, Joe Strummer ou Bo Diddley, et parce qu’il a surtout un foutu talent, Eric McFadden est capable de jongler avec tous les styles de rock, de reprendre n’importe quelle chanson au pied levé, de magnifier tout artiste. Pour lui, faire un album de reprises, ça semble si naturel et récréatif qu’on prend ça comme un cadeau, un TRES joli cadeau.De “Womanizer” de Britney Spears à “Jolene” de Dolly Parton, Eric McFadden brasse large au niveau de ses reprises.
Invitez ce mec à une de vos soirées et vous êtes sûr de brailler tous les standards sur les grattements de guitares du génie californien. En expert du rock et maestro de la six cordes, il offre à chaque fois une vision intéressante de l’œuvre qu’il interprète.
Comme une année sans disque de McFadden, c’est une année morne, la sortie d’un album de reprises nous permet d’atténuer notre impatience. Et de la soixantaine de compositions pré-sélectionnées, 15 ont eu la chance de figurer sur ce Tribute Vol.2 (ne chercher pas le Vol.1, il est prévu pour plus tard).
À titre statistique, on remarquera une distribution par décades assez bancale : 5 titres des années 60, 4 titres des années 70, 3 titres des années 80, 1un seul titre 90’s et un titre des années 2000 … auquels on ajoute la “Complainte du partisan”, de la seconde guerre, vue à travers le prisme de Leonard Cohen.
Quant au choix des artistes repris, c’est du ultra-classique : Beatles, Rolling Stones, CCR, Bowie, Dylan … on aurait peut-être aimé un peu plus de risque dans la sélection, des musiques un peu plus improbables… La seule chanson mésestimée mise en exergue sur cette compilation, c’est celle de Vic Chesnutt, “Blight” (sortie sous le projet Brute). C’est d’ailleurs la plus belle réussite du disque, même si la mort de Vic est forcément à l’origine de cet hommage.
On aimera également la fantastique reprise de “Got To Give It Up” de Thin Lizzy qui colle parfaitement à la voix et à l’énergie de McFadden.
Pour ceux qui sont allergiques à la production de “Ashes to Ashes” très … d’époque, la version de McFadden sera salvatrice (comme celle, au passage, de Warpaint, sortie très récemment). Quant au rageur “Darling Nikki” (Prince), il surpasse largement l’original.
Comme autre coup de cœur, on appréciera “(White Man) In Hammersmith Palais”, signé The Clash, qui apparaît si légitime quand on sait l’amitié qui liait Eric et Joe Strummer.
Certaines reprises ont été travaillées de manière trop sobre et aurait mérités plus d’audace. Mais on ne boudera pas son plaisir à redécouvrir des standards qui ont fait l’histoire du rock.
Et, à la fin du disque, on est saisi par l’implacable envie d’envoyer sa propre playlist à McFadden pour le volume 1 … et les autres qui suivront inévitablement.