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Depuis quelques années, l’industrie de la musique change de visage. Comme l’ont confirmé les ventes cette année, les ventes de disques sont en baisse et les téléchargements légaux en hausse... Mais pas assez pour compenser les pertes dues au piratage.
Cette année encore, on a pu constater un net recul des ventes de disques par rapport à l’année précédente. En France, elles ont diminué de 17% par rapport à 2006… C’est surtout le chiffre d’affaires des singles qui a baissé (62,7% !). "En cinq ans, le marché de gros des ventes physiques a perdu 50% de sa valeur, passant de 577 millions d'euros au premier semestre 2002 à 294,8 en 2007", assure l'AFP.
L’Angleterre, pays qui résiste le mieux à la crise du disque, a, elle, vu ses ventes chuter de 10%. Mais le support physique représente cependant toujours 95% des ventes chez nos voisins d’outre-Manche.
La BPI (British Phonographic Industry) a annoncé que 77,6 millions de titres avaient été téléchargés légalement au Royaume-Uni l’année dernière, contre 52,5 en 2006. Les ventes de titres individuels en téléchargement légal ont donc terminé l’année en hause de 47,8% !
Chez nous, le téléchargement légal peine à compenser le piratage. Le chiffre d’affaire de la musique numérique a peu évolué en l’espace d’un an, puisqu’il a enregistré une croissance de 13,7 %.
L’industrie du disque française a donc bien du mal à sortir la tête de l’eau et à s’adapter aux nouveaux modes de consommations. La progression des ventes numérique n’est pas suffisante pour réellement limiter la casse.