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Festival BD : Alger, nouveau carrefour international de la BD ? (épisode 1/8)
Par
Manuel Picaud
Le Festival International de la Bande Dessinée d’Alger s’est tenu du 13 au 17 octobre 2010.
Pour cette 3
e
édition, les organisateurs confirment leurs ambitions : installer durablement un festival de bande dessinée dans un pays qui renoue de plus en plus avec le dessin, mais aussi devenir le carrefour international de la BD, point de rencontre en particulier entre la BD européenne et la BD africaine. Qu'en est-il vraiment ?
Enquête-reportage au cœur de l’événement
…
Ça commençait mal
. A la veille de l’ouverture officielle, une pluie torrentielle s’abattait sur
Alger
. La semaine passée, la température avait dépassé les 28°C. Le climat se vengeait. Installé au Riad El Feth (Parc de la Victoire), sur l’une des hauteurs d’Alger où trône le célèbre monument des Martyrs érigé en 1982, le festival était soumis aux rafales de pluie qui manquèrent de soulever les tentes provisoires !
Mais, quelques heures après l’inauguration,
les organisateurs soufflaient
. Ils ne déploraient aucun incident majeur, sauf quelques livres gondolés… Ils se rassuraient surtout de l’annonce du retour progressif du soleil. Le festival bénéficiera finalement d’un temps relativement clément que beaucoup envieraient en ce mois d’octobre avec des températures autour de 24°C en cours de journée…
L’enjeu est de taille
. Le festival n’en est qu’à sa troisième édition. Comme une dizaine de manifestations culturelles créées ou encouragées par la ministre de la culture, Madame Toumi Khalida, depuis son arrivée au gouvernement en 2002,
il doit montrer le renouveau de l’Algérie
, et tirer définitivement un trait sur les années 90, les plus sombres du pays depuis son indépendance. L’un des buts de la manifestation est naturellement bien de
gagner sur l’obscurantisme en mettant en avant de la bande dessinée
, en particulier francophone, dans un pays où le dessin ne renaît que depuis une dizaine d’années.
Certes le marché local de la BD n’est qu’embryonnaire
. Le prix d’un album est très élevé – au moins 10 € - par rapport aux revenus moyens - le SMIC y est à 130 €... Très peu d’éditeurs ont réellement investi le marché, l’ENAG, Entreprise nationale des arts graphiques, Lazhari Labter et surtout Dalimen, la société de la commissaire du festival, Dalila Nadjem. Mais c’est déjà plus que dans les pays voisins. Autant dire que
l’Algérie vise un leadership sur la BD du Maghreb
. Mais pas seulement… Dalimen espère pouvoir diffuser prochainement ses albums en France et en Belgique.
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Photos du Festival international de bande dessinée d’Alger en octobre 2010 © Manuel F. Picaud / Auracan.com
suite sur les 7 prochains jours !
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