Chers zamis, je voudrais dédier ce billet à une grande dame à la langue bien pendue, qui force le respect par son art de rester honnête et classieuse en toute circonstance.
Car, ni pute ni soumise, elle a le bon goût de la fellation au bord des lèvres qu’elle n’hésite pas à mettre sur le tapis, la bouche en cœur, devant des millions de téléspectateurs, à l’heure où toute la famille est réunie devant la grande messe de la télévision dominicale, car, en grande humaniste qu’elle est, elle sait que le sexe n’est pas sale et la bite n’a pas d’odeur. De fil en aiguille (ne voyez-là aucune image sexuelle, bande d'obsédés !), la nouvelle pornstar du web décomplexée a asséné son art de l’oralité, sans jamais mollir, devant les yeux et poignets affairées de millions d’internautes secoués par de ravageurs orgasmes zygomatiques à la chaîne. Quelle maîtrise du sujet ! Respect.
Donc Rachida lapsus plutôt pas mal. Mais pour être bien faite, une bonne pipe doit aller jusqu’au bout. Et c’est justement du côté de la finition que le bas de Rachida blesse. Car, si elle lapsus, elle n’avale pas la plaisanterie.
On a ainsi appris dans le Dauphiné Libéré, qu’un petit plaisantin a été arrêté chez lui, menottes au poignets, puis placé en garde à vue pendant 48 heures, après envoyé à Rachida un message amusé lui demandant une "petite inflation" et que Madame ait porté plainte. Selon le journal, le contenu du mail n’était ni vulgaire ni insultant mais simplement trop explicite. La dame de grand vertu affirme avoir agi pour protéger sa sécurité. Bah, turlute alors ! A qui revient l’origine d’une telle confusion entre inflation et fellation ? Force est de constater que si elle a une grande gueule, la Dati, n’en fait pas moins la fine bouche : elle lapsus volontiers mais n’avale pas.
Alors certes, je ne peux pas imposer la bibine chaude comme digestif national et tout le monde n’aime pas le nectar des gueux mais, en tant que pro du pipo, j’ai 3 précieux conseils pour finir le travail en beauté et mieux faire passer la pilule :
Conseil n°1 : C’est un mauvais moment à passer. Un peu comme si on était débarqué comme une merde sèche du gouvernement et relégué au parlement européen. On encaisse et on ravale. Sauf qu’on évite de vomir son fiel devant le micro et on ne crache pas à la gueule des électeurs son mépris du beurk job. Ou alors on pratique la faciale, mais là, on inverse les rôles.
Conseil n° 2 : Avec un bon gros mensonge, on s’en sort toujours mieux ! Un peu comme si on s’inventait un faux diplôme, un M.B.A. du groupe H.E.C., par exemple, qu’on arborerait indûment sur son CV parjurant ainsi les plus hautes instances de la Justice du pays. Avec la pipe, c’est pareil, à la fin, il faut jurer cracher.
Conseil n°3 : On pense fort au coup du karcher. Ca aide beaucoup en termes d’image mentale, surtout si on en familière avec la méthode. Mais on dit karcher uniquement dans sa tête, et pas devant la camera. Car à force de faire des bourdes, en plus d’être taxée de menteuse, manipulatrice et malhonnête, on va vite devenir aussi la rêne des gourdes. Ce serait dommage de devoir sortir son mouchoir...