Une enfant est confiée en pension à Tantine. Sa mère Thérèse vient la voir le dimanche. Une mère absente, difficile à cerner et aux amours tumultueux. L’enfant grandit avec ce désir d’être plus proche de Thérèse et la quête de connaître son père. Dès que j’ai commencé ce livre, la femme de l’allemand de Marie Sizun m’est revenue en mémoire. Impossible d'ailleurs de ne pas penser à cette auteure car on retrouve cette même écriture. Un style ciselé, des mots tout en pudeur. Ici, les thèmes sont à peu près identiques : une mère fantasque et une enfant qui cherche à connaître la vérité. Le personnage de la Tantine m’a touchée. Elle s’occupe avec amour de la petite mais celle-ci le dimanche fait tout pour intéresser Thérèse. Mais, Thérèse dort généralement. En grandissant, la fille discerne mieux la personnalité de sa mère mais elle n’a toujours pas de nom pour son père.
Mon bémol : la fin m'est apparue un peu précipitée.. Je pense que j'aurai apprécié davantage ce livre si je n’avais pas déjà lu la femme de l’allemand. Dommage. L’écriture de Nathalie de Broc est belle, sensible et touchante…Une jolie découverte !Merci à Fransoaz pour ce livre voyageur, le billet d’Yvon.Tantine se levait en tirebouchonnant se serviette, elle si soigneuse de son repassage, retournait dans la cuisine. Un jour, je l’y avais suivie après la même scène et l’avais retrouvée, immobile devant un faitout, les deux mains appuyées à la cuisinière, ses larmes tombant dans le pot-au-feu. J’avais eu honte de ma cruauté.