1.
La vague
infini bleu
recourbé sur lui-même.
Arabesque de mer.
2.
Soir d’automne
les allées vont,
mauves, en direction du ciel
où fuit un reste de clarté
lagons oblongs
qui s’éparpillent
3.
Les églises se sont penché
Les portes de verre ont frémi
Les phrases
ont formé des îlots
J’ai entrevu des eaux figées
sur le bord du champ de vision
L’ombre s’est laissé
dériver – avant-garde –
pour nous saisir
tout au creux de sa paume molle
Les vieux escaliers fourbus
tournaient bride
sans prévenir
mais, au vrai, que contournaient-ils ?
On repérait une clarté
à petits pas
que longeait-elle ?
Sous le feuillage des forêts
couraient des plis de terre sèche
on eût dit qu’ils voulaient bondir
Je respirai l’odeur d’un bénitier : elle était fraîche et fauve.
Fauves aussi, les ruisseaux de soleil réunis en delta
Les portes qui béaient, battaient n’étaient que de simples panneaux d’osier devant lesquels plastronnait le vaste éventail ouvert de la lumière