Communiqué du 31 octobre 2010
A deux jours de la Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité que célébrera l’ADMD à Paris (parvis des Droits-de-l’Homme, Trocadéro, à 10 heures) et en province, 94% des Français se déclarent favorables à une loi sur l’euthanasie
Qu’attendent le président de la République et la ministre de la santé pour permettre un débat au Parlement et respecter la volonté des Français?
Alors qu’un récent sondage CSA pour le journal Sud-Ouest indique que les Français sont presque unanimement favorables à une loi sur l’euthanasie, l’ADMD, par la voix de son président, Jean-Luc Romero, réclame l’ouverture d’un débat parlementaire.
Jean-Luc Romero rappelle que, lors du récent débat à l’Assemblée nationale, le gouvernement a utilisé un artifice de procédure pour écourter la discussion et a poussé sa majorité à rejeter le texte présenté par le groupe socialiste avec le soutien marqué de la députée UMP Henriette Martinez.
Au Palais du Luxembourg, les sénateurs François Autain (Parti de Gauche), Guy Fischer (PC), Alain Fouché (UMP), Jean-Pierre Godefroy (PS) et Patricia Schillinger (PS) se sont entendus pour travailler sur un texte commun qui devrait être discuté en séance publique prochainement. Mais si le gouvernement, une fois encore, bloque le texte, il continuera d’opposer les désirs d’une ultra-minorité religieuse à la volonté des Français qui réclament une loi de liberté.
Jean-Luc Romero demande à Roselyne Bachelot de laisser enfin les parlementaires de la majorité travailler en conscience et sans influence, comme elle s’y est engagée concernant les lois de bioéthique et contrairement à ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale en novembre 2009, s’agissant d’un domaine qui touche à l’intime.
A l’occasion de la 3ème Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, le mardi 2 novembre, Jean-Luc Romero redira lors du rassemblement à Paris, au Trocadéro (10 heures), et lors de la manifestation franco-germano-suisse, à Huningue (Haut-Rhin), sur la passerelle des Trois-Pays (17 heures), sa volonté d’un vaste débat qui conduise, comme dans les pays du Benelux qui ont déjà légiféré sur le sujet, à une loi d’équilibre entre aide active à mourir et accès universel aux soins palliatifs.