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Wavves - King of the Beach
Label: Fat Possum / Bella Union / Spank
INDIE Après un debut album en 2008 qui a su s’attirer toutes les bonnes attentions des critiques, balancé d’abord sous format cassette puis en un véritable album en bonne et due forme l’année suivante, Wavves revient avec King of the Beach, plus proprettement produit. Des saveurs estivales du soleil de San Diego en veux-tu – en voilà ?
Roi de la croisette
La formation à trois amène des morceaux plus mélodiques, comme le titre éponyme qui ouvre les feux, et emprunte clairement ses lettres de noblesse dansantes aux Beach Boys. L’album fait bonne première impression et une première écoute décontractée de King of the Beach n’offre pourtant rien de déplaisant, hormis cette sensation pénible que le disque tourne en rond, semblant carrément revenir en arrière tous les 4-5 morceaux. Ainsi, quand résonnent les chœurs de Take On The World, piste 6, on croirait que l’album a sauté en arrière comme un vieux vinyle sur Linus Spacehead. On crierait presque à l’arnaque : Wavves balance sans complexes une tripotée indigeste de riffs mélodiques piqués à des boys bands américains à cheveux teints en noir avec la manucure dans le même ton gaillard (vous savez, ceux avec des noms à chiffres qui ne veulent rien dire), le titre le plus éloquent de cette pauvre verve étant Super Soaker. Mais au milieu de tout cela, permettez-moi de sauver When Will You Come, pour son chant aigu qui dérape un peu dégeulassement et sa parenté évidente avec un son lo-fi à la Raveonettes. Mais pas loin derrière reviennent les chœurs et les refrains lourdingues, engourdissant les morceaux, chacun étant toujours construit selon le modèle couplets/refrain, avec une décharge électrique pour ce dernier, peu d’accords. Puis un sursaut, ce Mickey Mouse qui marche valeureusement sur les plates-bandes d’Animal Collective et Panda Bear, comme un silence après un bourdonnement insupportable. D’ailleurs, la fin de l’album se fait plus légère, plus imaginative où enfin un refrain se fait audible avec Baby Say Goodbye, un titre long qui clôt bellement cet album varié mais peu cohérent. Sur le papier King of the Beach promettait des merveilles, et Nathan Williams également en affirmant qu’il s’agirait-là de « son » Nevermind. Try again.
Ecrit par Stéphanie Monay - Le 31 octobre 2010
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