10 ) Roger Staubach, 1969-1979, 22 700 vgs, 153 TD, 109 Int : Staubach a débuté sa carrière sur le tard, prenant une pause de 4 ans entre une carrière collégiale qui l’a vu gagner le trophée Heisman en 1963 et ses débuts dans la NFL. C’est que l’ancien QB de la Navy a choisi de servir dans l’armée américaine (incluant à la guerre du Vietnam) avant de se joindre aux Cowboys. Malgré une victoire au Super Bowl de 1972 dans lequel il fut nommé joueur le plus utile, Craig Morton lui ravit son poste la saison suivante. Staubach regagnera définitivement sa position de partant durant les séries de 1973, où, en relève à Morton, il dirigea la première de ses caractéristiques remontées en fin de match. Il compléta alors 2 passes de TD dans les dernières 90 secondes de la rencontre pour mener les siens à une victoire contre San Francisco. L’autre fait d’armes de Staubach fut « l’invention » du Hail Mary, un épisode fort bien raconté par l’ami Domanick de NFL Book. Roger Staubach participera en tout à 4 Super Bowls dans sa carrière, en remportant 2.
9 ) Bart Starr, 1956-1971, 24 718 vgs, 152 TD, 138 Int : Le QB le plus titré de l’histoire avait déjà 3 championnats de la NFL sous la cravate avant la création du Super Bowl lors de la saison 1965. Les Packers de Vince Lombardi remportèrent les 2 premiers Super Bowl en 1966 et 1967, Starr en étant élu joueur le plus utile chaque fois. Si ses statistiques ordinaires (sa meilleure saison en fut une de 2438 verges et il n’a jamais lancé plus de 16 TD) suscitent la controverse sur sa place dans l’histoire, il savait mener son équipe à la victoire et excellait sous la pression. Durant son « prime », soit entre 1960 et 1967, il a remporté 62 des 90 matchs qu’il a joués, incluant 9 victoires consécutives en séries. Associé aux Packers toute sa vie, Starr a aussi coaché le club entre 1975 et 1983, sans grand succès toutefois.
8 ) John Elway, 1983-1998, 51 475 vgs, 300 TD, 226 Int : Il s’en est fallu de peu pour qu’on ne voit jamais ce grand joueur sur les terrains de la NFL. En effet, insatisfait d’avoir été repêché par les Colts de Baltimore en 1983, Elway refusa de se joindre à eux et menaça de se tourner plutôt vers le base-ball, un autre sport où il excellait (il fut d’ailleurs repêché par les Yankees). Mais, échangé aux Broncos, il revint vers le Gridiron et quel bon choix ce fut! Il s’est réellement révélé à la planète NFL, le 11 janvier 1987 complétant « The Drive » une historique poussée de 98 verges en 15 jeux contre les Browns pour égaler la marque tard au 4e quart dans le match de championnat de la AFC finalement gagné en prolongation. L’année suivante, il remporta le titre de joueur le plus utile du football. Et ainsi de suite pour une carrière ou ses 51 475 verges par la passe le place au 4e rang de l’histoire tandis que ses 300 passes de TD lui valent le 5e rang. Après 3 participations infructueuses, ne lui manquait qu’un titre du Super Bowl pour cimenter sa place parmi les grands. C’est finalement le 25 janvier 1998 qu’Elway mis la main sur le Graal guidant les Broncos à une victoire de 31-24 sur les Packers. Il remit cela dès le Super Bowl suivant remportant le titre de MVP au passage avant de prendre sa retraite dans la gloire.
7 ) Johnny Unitas, 1956-1973, 40 239 vgs, 290 TD, 253 Int : Johnny U en est un autre dont les débuts dans la NFL furent pénibles, ce dernier étant coupé par Pittsburgh à son premier camp en 1955. Son entraîneur Walt Kiesling était tellement convaincu que Unitas était poche qu’il ne l’a pas laissé prendre un « snap » du camp, même pas dans les pratiques! L’année suivante, Unitas dû emprunter de l’argent à sa famille pour payer le gaz nécessaire à rallier le camp des Colts de Baltimore. Il fit l’équipe, mais ses débuts furent chaotiques, sa première passe étant interceptée pour un Pick 6 et il échappa la remise sur le jeu suivant. Ça s’est plutôt bien replacé par la suite, Unitas récoltant un championnat de la NFL (avant l’avènement du Super Bowl), un Super Bowl et 4 titres de MVP au cours de sa carrière. Son championnat de la NFL est survenu en 1958, une victoire en prolongation contre les Giants dans un match référé comme étant « The greatest game ever played ». Il fut le premier à atteindre le total de 40 000 verges par la voie des airs et le premier à connaître une saison de plus de 30 TD. Son exploit le plus remarquable est toutefois sa séquence de 47 matchs consécutifs avec une passe de TD, un record qui tient toujours.
6 ) Dan Marino, 1983-1999, 61 361 vgs, 420 TD, 252 Int : Un autre athlète aux talents multiples capable de lancer des balles de base-ball à 95 mph (et repêché par les Royals de Kansas City), qui a pris une excellente décision en choisissant le football ! Marino a littéralement réécrit le livre des records à la position de quart-arrière, détenant plus d’une trentaine de records de la NFL lorsqu’il a mis un terme à sa carrière de 17 saisons avec les Dolphins en 1999. Sa 2e saison, en 1984, en est une d’anthologie alors qu’il a passé pour 5084 verges (un record qui tient toujours) et 48 TD (un record brisé récemment par Peyton Manning et Tom Brady). Marino a participé à son seul Super Bowl cette saison là, s’inclinant contre Joe Montana et les 49ers. Son manque de succès en séries (fiche globale de 8-10 et une seule victoire sur la route) reste la tâche indélébile à son palmarès qui l’empêche d’être mieux classé. Car en saison régulière, seul Brett Favre a lancé pour plus de verges et plus de TD que Dan the Man.
5 ) Tom Brady, 2000-…., 32 206 vgs, 236 TD, 103 Int : C’est le 23 septembre 2001 que j’ai assisté à mon premier match de la NFL en personne, un véritable « snoozer », remporté 10-3 par les Jets contre les Pats au vieux Foxboro Stadium. Tard au 4e quart, le QB des Pats, Drew Bledsoe, se fait geler solidement par un secondeur des Jets. Entre alors dans la mêlée un jeune blanc-bec nommé Tom Brady. Un buddy présent au match ironise : « Regarde bien ça, lui ça va être une vedette, il va péter le feu! » Comme il se plait encore à le rappeler aujourd’hui, la suite des événements allait tellement lui donner raison! Dès cette saison 2001, Brady mena l’équipe de pochetons qui m’avait donné un match digne des Blue Bombers à un titre du Super Bowl. Le quart le plus « clutch » des années 2000 amassera 2 autres bagues de champion au cours des 3 saisons suivantes. Cette capacité à toujours réussir le gros jeu au bon moment pour gagner le match distinguera rapidement Brady des autres QB et fait de son équipe, encore aujourd’hui, une des formations les plus craintes, tout sport confondu. Tirant souvent le meilleur d’un groupe de receveurs plutôt ordinaire, Brady reçu en cadeau un des meilleurs WR de son époque, Randy Moss à temps pour la saison 2007. Les résultats furent spectaculaires, Brady brisant le record du plus de passes de TD en une saison avec 50 succès en plus de mener son équipe à une fiche parfaite de 16-0 en saison régulière. Cette saison, le QB des Pats à lancé 11 passes de touché à ses 6 premiers matchs.
4 ) Brett Favre, 1991-…., 70 520 vgs, 504 TD, 327 Int : J’entends déjà les Haters du vieux Brett protester un classement si favorable, mais force est d’admettre que le vétéran QB des Vikings aura marqué sa position. Meilleur passeur de l’histoire avec déjà presque 10 000 verges d’avance sur Dan Marino, il jouit aussi d’une confortable avance sur ce dernier au niveau des passes de TD (504 contre 420). Probablement le joueur le plus excitant à n’avoir jamais enfilé un uniforme, Favre est capable du meilleur comme du pire, comme le montre ses nombreuses interceptions, beaucoup d’entre elles relevant d’erreurs de jugement flagrantes. Mais les bons coups dépassent largement les erreurs, comme par exemple, le Super Bowl de 1997 avec les Packers, ses 3 titres consécutifs de joueur le plus utile dans les années 90 ou encore cette performance au MNF lors du décès de son père. Encore l’an dernier, à l’âge vénérable de 40 ans, il a mené les Vikings à un jeu (une interception évidemment!) du Super Bowl. Sans oublier, bien sûr, l’incroyable séquence de matchs consécutifs débutés, séquence qui pourrait se terminer dès demain. Les soaps médiatiques des dernières années ne devraient pas faire oublier la magie qui opère encore lorsqu’on regarde aller le Brett sur un terrain de football, mais pour certains, il leur faudra peut être une bonne dose de Tavaris Jackson pour revenir à de meilleurs sentiments!
3 ) Terry Bradshaw, 1970-1983, 27 989 vgs, 212 TD, 210 Int : Ceux qui chialent constamment sur les interceptions de Favre devraient se tourner vers Bradshaw qui fut intercepté presque aussi souvent qu’il fut capté pour un touché. Mais à la différence du Brett, l’ancienne gloire des Steelers devenu clown poche à Fox sortait toujours la bonne passe au bon moment comme en font foi ses 4 bagues du Super Bowl. Et c’est là toute la gloire de Bradshaw. En saison régulière, il était bon, sans plus. Mais une fois les séries commencées, c’était un QB différent. Il n’a, pas exemple, lancé que 7 fois pour plus de 300 verges en carrière, mais 3 de ces matchs furent en séries et 2 d’entre eux au Super Bowl. Ça adonne bien, ce fut les 2 fois où il a remporté le titre de joueur le plus utile du Gros Match! Un QB clutch pour la grande dynastie noire et jaune des années 70.
2 ) Peyton Manning, 1998-…, 52 044 vgs, 379 TD, 183 Int : Déjà 3e dans l’histoire pour les verges accumulées et les passes de TD, le QB des Colts domine sa position et a propagé le poste de QB à un niveau d’importance encore plus grand par ses exploits sur le terrain. Son intelligence du jeu, sa préparation exceptionnelle et sa durabilité (sa séquence de près de 200 départs consécutifs est au 2e rang de l’histoire et mériterait qu’on s’y attarde plus) ont fait sa réputation, tout comme ses « audibles » à la ligne de mêlée. Avec déjà 10 saisons de plus de 4000 verges (dont 6 consécutives) et 4 titres de joueur le plus utile de la ligue, il ne manque à Peyton qu’un 2e championnat du Super Bowl pour être considéré comme le meilleur de tous les temps.
1 ) Joe Montana 1979-1994, 40 551 vgs, 273 TD, 139 Int : Les 49 ers des années 80 auraient bien pu être comme les Vikings des années 70 ou les Bills des années 90, mais c’était sans compter sur ce quart-arrière d’exception toujours à son mieux dans les moments importants. En 4 participations au Super Bowl, Montana a accumulé 1 142 verges, lancé 11 passes de touché sans jamais commettre une interception et fut nommé 3 fois le joueur le plus utile d’un match qu’il n’a jamais perdu. Auteur de 31 remontées au 4e quart, dont plusieurs mémorables, le quart-arrière a développé avec Jerry Rice ce qui fut peut être le meilleur duo QB-WR de l’histoire. En saison régulière, il fut sélectionné 8 fois au Pro Bowl et a remporté 2 titres de MVP, mais c’est son habileté à gagner le gros match qui fait de Joe Montana le meilleur QB de tous les temps.
ARTICLE ÉCRIT PAR JR