En trois CDs et 52 chansons, la compilation officielle Côte d’Ivoire – 50 ans d’indépendance musicale revient sur les succès des artistes ivoiriens qui ont fait danser leurs compatriotes à Abidjan et dans les autres villes du pays au cours des dernières décennies.
L’intention, si elle relève plus de la communication politique que d’une démarche artistique à but commercial, ne manque pas d’intérêt, mais donne au final l’impression que la musique sert presque de prétexte. On ne s’étonne guère, dès lors, que le premier des 52 morceaux soit L’Abidjanaise, l’hymne national, immédiatement suivi par l’Ode à Houphouët-Boigny.
Les pionniers sont là : Amédée Pierre, François Lougah – aussi appelé "Papa national" – ou encore, dans un style traditionnel, la chanteuse Allah Thérèse avecIndépendance. Les styles sont variés : du ziglibithy prometteur d’Ernesto Djedje au reggae sur-synthétisé d’Hamed Faras, en passant par la variété à la mode de Daouda ou d’Aicha Koné. Sans oublier, dans un registre plus récent, le zouglou précurseur des Parents du campus ou le coupé-décalé de feu Douk Sag.
C’est l’occasion de découvrir des chansons qui ont marqué leur époque sur la scène locale, à l’image de You de Chantal Taïba. Certaines ne réussissent pas à passer sans encombre l’épreuve du temps, mais l’objectif ici était de les empêcher de sombrer trop vite dans l’oubli et de rappeler que toutes font partie de cette histoire partagée depuis 50 ans par les Ivoiriens.