Pour toutes celles (plutôt celles, parce que ça concerne rarement ces messieurs) qui sont salariées, je vais vous donner quelques explications sur le congé maternité des… professions libérales.
Si j’avais été salariée, vu que c’est mon troisième enfant, je devais partir en congé maternité le 2 octobre et reprendre le 1er avril (ouah, la belle blague – c’est un vendredi en plus).
Oui mais voilà, je suis ENCORE sous le régime des professions libérales (jusqu’au 31 mars prochain – après je retourne sous la tutelle de chéri) et donc dépendante d’une caisse R.S.I. (et non d’une sécu salariée toute bête). Je n’ai donc pas droit au congé maternité. Non, non, j’ai droit à un arrêt de travail, c’est différent.
En gros, je dois passer chez le médecin pour qu’il m’autorise à stopper mon activité (stoppée depuis des mois) pour raison de grossesse avancée. Et je dois également fournir une attestation sur l’honneur que j’ai bien arrêté la dite activité (là ça devient ridicule… mais j’ai cotisé pendant 2ans 1/2, j’y ai droit, j’y ai droit…
Bon alors qu’en tant que salariée j’aurai eu droit à 26 semaines, en tant que libérale j’ai droit à max 44jours AVANT la naissance (minimum 14 jours) et 30 jours après… 74 jours donc plus deux fois 15 jours pour raison pathologique (la personne au fil m’a dit : allaitement et/ou retour de couches… ce qui est HAUTEMENT pathologique).
Je devrais donc théoriquement (vu que j’ai arrêté ma profession) reprendre le 6 février environ… (au lieu du 1er avril, ça fait un coup hein !)
Au total 104 jours soit… tada ! 14,85 semaines avec les congés pathologiques ! Ouah ! même pas 15… (une primipare salariée à droit à 16 semaines sans ces mêmes congés)
Et après on se demande pourquoi tout le monde aspire à trouver un C.D.I.
Sans parler du fait que je n’ai toujours pas ma carte Vitale (depuis 2 ans que je l’attends) et que ma dernière attestation d’assurée sociale (gentiment envoyée 2 fois et en urgence) était faussée : mes droits s’arrêtaient au 6 décembre (date officielle de mon terme) et je n’étais même pas en « maternité » c’est à dire que les frais d’accouchement ne seraient pas remboursés (2000€ minimum si j’ai un accouchement sans péri/sans césa et avec le minimum du séjour à l’hosto
Heureusement que l’hôpital de Tourcoing a de supers secrétaires qui font bien leur boulot (et trouve les bonnes attestations, les bonnes dates, les bons numéros de sécu – c’est comme ça que j’ai appris qu’une autre personne portant mon nom est née la même année que moi… mais en janvier, intéressant !) parce que là, je commence un petit peu à en avoir marre…
(et dire que pour les 2 premiers j’étais juste mère au foyer, j’avais droit à rien, c’était tellement plus simple !)
Petit anecdote : en tant que libérale, on reçoit un carnet de maternité avec toutes les feuilles préimprimées à remplir et renvoyer pour obtenir les indemnités maternités. J’ai reçu mon carnet 3 jours avant ma visite du septième mois (le feuillet à faire alors remplir est obligatoire pour avoir droit au premier versement des indemnités – il est arrivé à temps), et il faut également faire remplir : l’attestation d’arrêt de travail (minimum 14 jours avant la date officielle d’accouchement) pour obtenir la troisième indemnités (versée 30 jours après la date du terme) et puis le certificat d’accouchement pour obtenir la deuxième indemnité…
Et la réponse à la question que je me posais est : oui, le certificat d’arrêt de travail peut être rédigé APRES l’accouchement, puis qu’il est basé sur une date OFFICIELLE (c’est à dire la dernière limite, le 6 décembre, BB3 est prévu pour le 27 avec sans doute une avance de 15-20 jours comme ses frères), celle de leur fichier informatique. En gros, je peux être arrêtée par un médecin pour cause de « grossesse avancée » APRES mon accouchement… N’allait pas chercher, c’est de l’administratif !