Absolument dé-bor-dée !

Je crois pas avoir fait ici de critique de bouquin depuis un bon moment. J’en profite donc pour faire celle de celui que je lis en ce moment. Surtout qu’après le billet de ce matin sur le congé maternité des professions libérales, il est dans la même veine.

Il s’agit un mini-phénomène comme il en existe beaucoup (après le bouquin sur la caissière, le bouquin sur la fonctionnaire… désolée, mais je trouve que de la part des éditeurs, c’est surfer sur une mode…

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Absolument débordée !
ou le paradoxe du fonctionnaire

de Zoé Shepard chez Albin Michel.

J’avoue, je l’ai pas encore fini et c’était pas tout à fait ce que j’attendais. D’après les critiques et les extraits que j’avais pu lire, je m’attendais à beaucoup plus d’humour et de légèreté (y’en a hein, faut pas me faire dire ce que je n’ai pas dit) et un peu moins de revenchardise.

Car la première chose qui me saute aux yeux, c’est qu’elle a des comptes à rendre. Après que ceux-ci soient justifiés ou non, peu importe, l’humour n’est pas aussi léger que je l’aurai cru. Au contraire, il est teinté de beaucoup d’amertume, de déception et de mépris. Mais si je vivais de telles situations au quotidien, je ne sais pas si je ne serais pas également dans cette même veine.

Parce que ce n’est pas une comédie sur le monde des fonctionnaires. C’est un pamphlet. Et je comprends que ça n’ait pas plu à ses supérieurs (elle écrit pourtant sous un pseudonyme et c’est un roman…

qui aux dernières nouvelles l’avait mise à pied (ou un truc du genre) sans de véritable raison valable. Comme quoi, tout l’aspect magouille/copinage n’est pas que fictif.
(Si on se sent visé, après tout, c’est qu’on a quand même des choses à se reprocher… sinon on laisse « pisser » comme on dit !)

Bref, c’est un roman qui se lit (jusqu’ici, je rappelle que je l’ai pas fini), qui dénonce certains comportements de la fonction publique que j’ai (ou mon entourage) déjà rencontré : des réunions pour planifier les prochaines réunions (dédicace aux Fatals Picards – quoi vous connaissez pas ?!!!!), le paiement d’un salaire avec 6 mois de retard, le côté horaire strict mais on fait rien entre deux…
Sans être le roman du siècle (bon littérairement c’est pas Proust, mais je m’y attendais).

J’avoue que je suis un peu déçue mais je donne mes raisons : je voulais un truc facile à lire, rapidement, qui me prennent pas la tête et qui me fasse bien rire. Je me retrouve avec un livre dans lequel transparaît cette animosité et déception latente. C’est pas une mauvaise chose je pense, mais je voulais un truc vraiment léger pour me distraire jusqu’à Lundi (je l’aurai fini avant, je me leurre pas). Donc c’était pas le bon livre au bon moment pour moi. Merci quand même à ma môman pour me l’avoir prêté.