Cgt, j'accuse !

Publié le 30 octobre 2010 par Raoul Sabas

Le 30 octobre 2010

Objet :

CGT, J’ACCUSE :

« Réforme des retraites, justice, liberté, démocratie et intérêt général versus égoïsme, dévoiement du droit de grève, escroquerie et débilité intellectuelles ! »

Monsieur Bernard Thibault

Secrétaire général

CGT
263, rue de Paris
93 516 Montreuil cedex
Fax : 01 48 18 84 60

[A l’attention de vos utopistes compères populistes et « démagos » de la CFDT, FO, FSU, SUD, UNSA, etc.]

Monsieur,

Même si j’attends en vain, depuis des années, votre éventuelle réponse contradictoire, intellectuellement et philosophiquement étayée, à mes lettres des 12 juin 2003 et 20 juillet 2007 faisant suite respectivement à des entretiens accordés à L’Humanité et à Libération, ainsi que l’argumentation contraire de Maryse Dumas à celle du 11 septembre 2007, je ne peux laisser passer sans réagir, encore aujourd’hui, votre intention manifeste commune de continuer à colporter des contre-vérités, faute d’avoir l’honnêteté et le courage intellectuels de débattre sur le fond.

Forcément, quand on monologue sur la seule base de ses arguments partisans intéressés, on a toujours raison, ce qui est très pratique pour continuer à orienter et à tromper une opinion plus prompte à « croire » - aux miracles ! - qu’à penser vraiment, comme je l’avais déjà amplement établi dans le courrier mentionné. Toutefois, compte tenu de l’abondante correspondance antérieure toujours sans réponse, mais encore à votre disposition, j’espère qu’il ne vous viendra pas à l’esprit l’idée saugrenue de m’accuser de « monologuer » - en revanche, il ne vous est pas interdit de démontrer la justesse de vos arguments opposés aux miens ! ! !

Pour mémoire, dans la correspondance évoquée, je dénonçais déjà vos mensonges et vos « croyances au miracle », notamment idéologiques, ainsi que vos condamnations moralisatrices partisanes sur lesquels vous vous fondez pour manipulerl’opinion - sans toutefois polémiquer ici sur des décomptes statistiques farfelus, contredits par des comptages d’agences indépendantes les ramenant à de plus exactes proportions qui ne font pas défiler le quart de la population d’une ville comme Toulouse, par exemple !

Pour argumenter sur le fond en matière de justice et de liberté, vos chevaux de bataille favoris, j’aurais pu me contenter de faire un copier-coller de mes lettres précédentes, car tout y était déjà exposé, hormis peut-être votre antisarkozysme de façade qui a largement suffi à regonfler vos troupes bien au-delà de la réforme des retraites. Il vous reste donc à avancer vos arguments contraires, sauf à vouloir continuer à prospérer sur les mensonges éternels du monde, puisque tout aussi réels aujourd’hui qu’hier - et demain ! -, du seul fait de se fonder sur l’Idéal avec l’absurde prétention de transposer l’Idéal dans le quotidien : DEMAIN, toujours DEMAIN et seulement DEMAIN !

Et ce, au prix de fallacieuses promesses de réformes idéales, entre autre, en invoquant l’injustice de celles proposées par d’autres, en l’occurrence un pouvoir démocratiquement sorti des urnes. Pour en donner la preuve, il me suffit de rappeler les mesures prises en la matière par d’autres États de l’Union européenne relevant aussi l’âge du départ en retraite, parmi lesquels celui du socialiste José-Luis Zapatero – vous avez dit « contradiction » ? !

Pour ce qui est de la soi-disant justice, ou égalité, sans cesse évoquée, vous êtes particulièrement malvenus pour en parler, quand certains profitent largement des injustices des régimes spéciaux de retraite et de celui des fonctionnaires, voire la situation privilégiée des « bloqueurs » du jour quant à la durée de travail hebdomadaire, le nombre de jours de congé annuels et le montant des rémunérations mensuelles (primes comprises) - sauf à venir pleurer sur le sort des conducteurs de TGV, ou des grutiers de Marseille manifestant, entre autre, pour ramener leur durée hebdomadaire de travail de 18 à 12 heures – vous avez dit « égalité » ou justice ? !

Quant à la liberté, elle ressemble à celle qui régnait dans l’ex-URSS, avec son interdiction de circuler librement, et pourtant combien d’entre vous ont soutenu et profité du régime dictatorial communiste d’un parti, dont vous êtes toujours une courroie de transmission, du seul fait de confondre action syndicale et politique, comme le manifeste, par exemple, la récente déclaration de Nadine Prigent de la CGT, appelant à la « non-promulgation » de la loi – vous avez dit « démocratie » ? !

A SUIVRE...

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