J’aime beaucoup Guillaume Canet l’acteur, mais pas au point de pousser des cris hystériques dès qu’il passe à la télévision. Je ne cours pas non plus au cinéma dès qu’un de ses films sort.
J’avais néanmoins très envie de découvrir « Les Petits mouchoirs » et ce, dès l’annonce du tournage. Je trouvais déjà le titre très beau et puis, le casting de rêve et le synopsis ne pouvaient que m’attirer.
Pourtant, les critiques avant de me rendre à la salle de projection n’étaient pas bonnes. Souvent qualifié de « mièvre« , « plat » voire même « creux » par les journalistes, j’avoue ne pas du tout pu apposer ces qualificatifs à ce film. Au risque d’être traitée de poujadiste, j’ai l’impression d’être de plus en plus souvent éloignée du « bien-pensé » des critiques parisiens. Cela avait déjà été le cas cet été avec « La Tête en friche » qui n’était certes pas le film du siècle mais qui avait su m’émouvoir.
Les valeurs qui y sont décrites me sont chères, ceci expliquant peut-être cela.
« Les Petits mouchoirs » est un film de « potes » qui rappelle en bien des points « Vincent, François, Paul… et les autres » et, dans une moindre mesure « Le Coeur des hommes« . L’amitié est au coeur de l’histoire. Forcément, on s’y reconnaît tous, Guillaume Canet ayant su habilement représenter tous les types de personnalités. On est touchés, quelques fois même coulés, car le réalisateur sait mettre en lumière nos petits travers à tous et surtout, nos petits moments d’égoïsme.
C’est drôle, émouvant. Un vrai film de trentenaires. Quant aux acteurs, de gros gros coups de coeur pour François Cluzet excellent comme toujours, Gilles Lellouche, Laurent Lafitte – qui jouait dans « Classe mannequin » comme quoi, les sitcoms mènent à tout! – pour Jean Dujardin qui joue 2 secondes et demi mais je m’en fiche, il est invariablement superbe mais aussi Joel Dupuch qui pour la petite histoire, n’est absolument pas acteur dans la « vraie vie » mais dont la carrure, l’accent et les sublimes yeux bleus m’ont absolument bouleversée. En revanche, j’ai eu beaucoup de mal avec Benoît Magimel et Marion Cotillard. J’ai trouvé que le premier jouait extrêmement faux. Quant à la deuxième, sa voix nasillarde m’a portée sur le système durant tout le film.
Ah… Une dernière chose : pour les plus sensibles d’entre vous, n’oubliez pas un paquet de « petits mouchoirs« … le dernier quart d’heure risquant d’être légèrement larmoyant…